La Cour d'appel de l'ex-Kasaï-Occidental a débuté lundi 3 mars, les audiences foraines à Masuika, dans le territoire de Luiza, contre six présumés auteurs des exactions commises lors du conflit Kamwina Nsapu entre 2016 et 2017 dans la région du Kasaï.
Ils sont accusés de violations massives des droits de l'homme, notamment de viols, et de violations du droit international humanitaire.
Plus de 250 victimes de ces exactions se sont constituées en partie civile pour obtenir la réparation des dommages subis.
Ces audiences se déroulent avec l'appui du Fonds national de réparation des victimes (FONAREV).
Selon son point focal au Kasaï-Central, Mirrhand Mulumba, cette structure souhaite que les responsabilités des uns et des autres soient établies et que les victimes obtiennent justice et réparations.
Il affirme également qu'en appuyant la justice militaire pour la tenue de ce procès public, le FONAREV veut faire passer le message selon lequel la République de l'impunité n'existe plus, et que chacun doit répondre de ses actes devant la justice :
« Il est vrai que dans le territoire de Luiza, il a été commis des exactions assimilables à des violations systématiques des droits de l'homme, mais aussi du droit international humanitaire. Il est de la responsabilité du Fonds national de réparation d'appuyer la cour militaire pour permettre le déroulement de ces audiences foraines, qui ont un caractère pédagogique important. En effet, il fallait permettre à la population de ce secteur de s'imprégner de la situation selon laquelle la République de l'impunité appartient désormais au passé, elle n'existe plus. »
Il souhaite en outre que les personnes impliquées, de manière directe ou indirecte dans cette affaire, subissent la rigueur de la loi.