Snel : accusés de détournement, l’ADG et son administrateur financier à la barre

Symboles de justice

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Yengo Masampu et Muhiya Lundu, respectivement Administrateur délégué général et Administrateur délégué financier de la Société nationale d’électricité, Snel, ont comparu ce vendredi à la Cour d’appel de la Gombe. Ils sont poursuivis par le ministère public pour détournement des deniers publics, notamment 15 millions 700 mille dollars US et pour dissimilation de la convention qui lie la Snel à la firme canadienne Mag Energy, rapporte radiookapi.net

Siégeant au 1er degré en matière pénale, la Cour d’appel de la Gombe a confronté le ministère public aux deux présumés détourneurs des deniers publics. Une seule prévention, éclatée en 5 libellés, est mise à charge de l’ADG et ADF de la Snel : le détournement des 15 millions 700 mille dollars américains au préjudice de l’entreprise Snel, sur 23 millions investis. Où est parti cet argent payé par la firme canadienne Mag Energy, partie demanderesse au procès ? Qu’a-t-on fait de cet argent ? Que devait recevoir Mag Energy en contrepartie des travaux ? Ce sont là les questions de la Cour a adressé aux prévenus.
Selon la convention conclue avec cette firme, celle-ci devait réhabiliter 4 groupes de la centrale hydroélectrique d’Inga II. En retour, Mag Energy devait recevoir, dans un premier temps, 200 mille dollars américains puis 84 mégawatts d’Inga.

Les travaux étaient en exécution, mais suite à un malentendu, estiment Yengo Masampu et Muhiya Lundu, tout s’est arrêté. La Snel qui est maître d’ouvrage, conformément à cette convention, a poursuivi seule les travaux sur fonds propres. Elle avait alors emprunté à la Bic 6 millions 500 mille dollars pour remettre en service 2 groupes de Zongo et se procurer d’autres matériels. Les 15 millions de dollars de Mag auraient été reçus, selon les prévenus, par les contractants et sous contractants, en l’occurrence les firmes Electron Beton et Franco Tosi, un entrepreneur italien et cela, par voie bancaire. Et la défense de brandir toutes les preuves des transactions bancaires.
« Où se trouve le détournement ? », se sont interrogés les deux prévenus qui ont plaidé non coupables.
La cause est encore au niveau d’instruction et la Cour l’a remise à la huitaine.