Les équipes techniques de la Société nationale d’électricité (SNEL) à Kinshasa ont procédé au remplacement des transformateurs d’intensité (TI) de 600A par des modèles de 2000A sur l’arrivée 30kV TFO n°1. Cette mise à niveau permet désormais de stabiliser l’alimentation dans plusieurs zones critiques.
Grâce à cette intervention, les sous-stations de Masina, Lemba et les zones industrielles de Limete ne subissent plus les délestages qui perturbaient leur quotidien. Des milliers de foyers et d’entreprises profitent désormais d’un courant continu, sans coupures intempestives ni baisses brutales de tension. Pour les habitants, c’est un véritable soulagement après des mois de pénurie électrique.
Il convient de souligner que Kinshasa ne reçoit actuellement qu’entre 550 et 630 mégawatts d’électricité, tandis que ses besoins réels avoisinent 1 800 mégawatts. Les infrastructures, pour la plupart héritées de l’époque coloniale, peinent à répondre aux exigences d’une ville de plus de 20 millions d’habitants. Câbles usés, canalisations endommagées par des engins de chantier, constructions anarchiques sur les réseaux souterrains, et élévation d’étages causant des dégâts aux lignes aériennes : autant de facteurs qui fragilisent un réseau déjà saturé.
« Sans investissement massif, la crise énergétique persistera. Nous devons construire Inga 3, 4, 5, et le Grand Inga pour transformer nos ressources primaires en électricité et répondre à la demande », a rappelé Denis Tukuzu, directeur du Département de distribution de Kinshasa. Il a également souligné la nécessité d’une réforme en profondeur du fonctionnement de la SNEL, notamment en mettant fin au recours aux journaliers, en renforçant la transparence et en adoptant une gouvernance axée sur la performance.