« Nous voulons le retour de la paix car les conditions dans lesquelles nous vivons sont insupportables ». C’est le cri d’alarme lancé mercredi 26 mars par un déplacé du site deà Fataki, où sont regroupées des milliers de personnes, victimes des affrontements entre la milice CODECO et l’armée ougandaise.
Joint au téléphone par Radio Okapi, ce déplacé affirme sous anonymat que des enfants, des femmes et des personnes âgées passent la nuit à la belle étoile, sans installations sanitaires ni eau potable : « Les gens passent la nuit dehors, loin de leurs domiciles à cause des attaques des miliciens de CODECO ».
Cependant, ces personnes sont contraintes de quitter le site durant la journée pour regagner leurs domiciles pour des besoins hygiéniques : « En ce qui concerne les toilettes, les gens se soulagent la journée à leurs domiciles, avant de rejoindre le site à la tombée de la nuit », explique ce déplacé.
Sur le site d’accueil, aucune structure sanitaire n’est disponible pour les malades. Ces derniers sont obligés d’aller à une dizaine de kilomètres de Djaiba pour se faire soigner, regrette ce pensionnaire : « Pour les personnes qui sont malades, elles vont se faire soigner à Bule, à 15 kilomètres plus loin, parce qu’ici à Djaiba il n’y a pas de structures sanitaires. Il n’y a pas de corps soignant ici. S’agissant de l’eau potable, sur place il n’y a pas d’eau à boire ».
Pour ce déplacé, la seule solution demeure le retour de la paix.