Plus de 500 experts mobilisés pour préparer le procès RDC-Rwanda devant la CADHP

Le procès opposant la République démocratique du Congo (RDC) au Rwanda s’ouvrira le 12 février prochain devant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) à Arusha, en Tanzanie.

À Kinshasa, le Gouvernement congolais intensifie ses préparatifs pour ce rendez-vous judiciaire crucial, visant à faire reconnaître et obtenir des sanctions à la suite de l’agression rwandaise dans l’Est du pays.

Ce lundi 27 janvier, le vice-ministre de la Justice et contentieux international a organisé un atelier réunissant plus de 500 participants, parmi lesquels des acteurs politiques, des membres de la société civile, des institutions d’appui à la démocratie et des experts juridiques. L’objectif principal de cette rencontre était de coordonner les efforts pour collecter et présenter des preuves tangibles de l’implication du Rwanda dans les violences qui secouent l’Est de la RDC.

Lors de cet atelier, les participants ont travaillé à harmoniser leurs stratégies et à renforcer le plaidoyer de la RDC. Selon le vice-ministre, cette initiative vise à garantir une collaboration étroite entre le Gouvernement et la société civile pour maximiser les chances de succès devant la CADHP.

La société civile au cœur des préparatifs

La société civile joue un rôle clé dans cette démarche. « Nous avons pensé qu’il faut déjà commencer à impliquer la société civile dans la collecte des preuves et dans la dénonciation des violations », a déclaré le vice-ministre de la Justice et contentieux international. Il a également indiqué que les avocats et les représentants de la société civile se préparent activement pour l’audience prévue le 16 février 2025.

Le vice-ministre s’est montré confiant quant à l’issue de ce procès, affirmant que la RDC dispose de preuves solides pour obtenir une condamnation du régime de Kigali et de son président, Paul Kagame.

Ce procès, initié en septembre 2023, s’inscrit dans une stratégie globale menée par la RDC pour contrer l’agression rwandaise. En plus du front judiciaire, Kinshasa mène des actions sur les plans militaire, diplomatique et médiatique pour dénoncer les violations massives, répétées des droits des populations civiles dans l’Est du pays.

Dans sa plainte, la RDC accuse le Rwanda d’avoir agressé son territoire et d’être responsable de graves violations des droits humains dans les provinces orientales. Ce procès représente une étape importante dans la quête de justice pour les millions de Congolais affectés par les violences.

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