Pour l’armée, « la coalition Twirwaneho-Makanika-Red Tabara a pour objectif de désolidariser la population de son armée »

Dans un communiqué de l’armée publié le samedi 28 décembre, le porte-parole du secteur opérationnel Sukola 2 sud-sud, le lieutenant-colonel Marc Elongo Kyondwa accuse la coalition Twirwaneho-Makanika-Red Tabara de vouloir  « désolidariser la population de son armée » en procédant aux pillages et d’autres exactions sur des civils.
 

Il rappelle que cette coalition a attaqué les positions militaires dans l’intention de prendre l’aérodrome de Kiziba àMinembwe (Sud-Kivu). 
 

Des accusations de Moise Nyarugabo

Moïse Nyarugabo, leader politique de Minembwe, accuse les Forces armées de la RDC(FARDC) de faire recours à certains groupes armés locaux dans leurs affrontements, depuis quelques jours, avec la milice Twirwaneho dans les hauts plateaux de Fizi.

« Depuis le 25 décembre, les Forces armées de la RDC ont lancé des attaques contre la milice Twirwaneho, accusée d’avoir tenté de prendre l’aérodrome de Minembwe pour faire des trafics entre Minembwe et le Rwanda », a déclaré dimanche 29 septembre à Radio Okapi Me Moïse Nyarugabo.
 

Dans cette offensive, les FARDC seraient accompagnées par certains groupes armés, poursuit-il.  
 
« Ce qui est étonnant, c’est que, lorsque les FARDC n’ont pas réussi leur besogne, ils ont fait appel à tous les Maï-maï. Je vais confirmer que les affrontements n’ont pas eu lieu à l’aérodrome de Minembwe. Les militaires ont laissé l’aérodrome derrière eux, ils sont allés vers les périphéries de Minembwe : Biziba, ce n’est pas à l’aérodrome, Bikarakara, ce n’est pas à l’aérodrome », a fait Moïse Nyarugabo.

Ce leader de la communauté Banyamulenge accuse particulièrement les autorités militaires régionales d’être à la base de cette situation :

 « Les militaires des FARDC sont dans la cité de Minembwe avec la population et il n’y a jamais eu de problème. On ne comprend pas ce qui a piquée ce commandant de la 21eme brigade avec le commandant secteur Sud-Sud venu de Uvira, pour qu’ils commencent ces opérations.  Ça faisait une année qu’il n’y a pas eu un coup de feu à Minembwe ».
 

Moïse Nyarugabo appelle le Gouvernement à protéger les Banyamulenges qui ont fui cette région à la suite de ces attaques.

 « Les banyamulenge sont des citoyens congolais qui doivent être protégé par le Gouvernement. Si le Gouvernement veut mettre fin aux groupes armés, il ne doit pas commencer à les utiliser contre d’autres », a-t-il plaidé.

Le porte-parole du secteur opérationnel Sukola 2 sud-sud, le lieutenant-colonel Marc Elongo Kyondwa a réfuté les allégations d’utilisation des groupes armés locaux par les FARDC.
 

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