Dans une lettre datée du 17 décembre 2024, adressée au Conseil de sécurité de l’ONU, la ministre des Affaires étrangères de la RDC, Thérèse Kayikwamba, appelle à des sanctions contre la coalition RDF-M23 et plaide pour un renforcement du mandat de la MONUSCO afin de protéger les civils et de préserver la paix dans la région des Grands Lacs. Kinshasa prévient : « Le temps des discours est révolu. Des actions concrètes s’imposent ».
Dans cette lettre, la RDC dénonce la position inflexible du Rwanda, qui a conditionné la signature d’un accord de paix à des négociations directes entre la RDC et la rébellion du M23. Cette démarche, selon la lettre, compromet les progrès réalisés dans le cadre du processus de Luanda, notamment le cessez-le-feu instauré en août, le Mécanisme de vérification Ad hoc lancé à Goma en novembre, et l’accord sur le désengagement des forces armées rwandaises signé le 25 novembre.
La RDC accuse le M23, soutenu par Kigali, de violations répétées du droit international et humanitaire ainsi que d’attaques répétées contre les Casques bleus. Ces actions ont pour conséquences le déplacement des milliers de personnes, un nombre croissant de victimes civiles dans l’Est du pays.
Pour éviter une escalade de la crise, la RDC appelle le Conseil de sécurité à des sanctions ciblées contre les dirigeants de la coalition RDF-M23. Elle demande également un renforcement du mandat de la MONUSCO afin de surveiller et documenter les violations transfrontalières attribuées au Rwanda, protéger les civils.
La RDC déplore également l'échec du sommet tripartite de Luanda, qu'elle attribue au boycott du Rwanda.