Le bureau de l’Assemblée nationale n’a toujours pas programmé la plénière pour l’examen de la motion de défiance contre le ministre des Infrastructures et Travaux publics, Alexis Gisaro, alors que celle-ci a été introduite depuis le 22 novembre dernier. Dénonçant ce retard, le député national Willy Mishiki le qualifie « de violation flagrante » de la constitution et du règlement intérieur de la chambre basse du Parlement.
Ce député l’a fait savoir dans une correspondance adressée au bureau de cette institution, au nom de 123 députés « acquis au changement ».
Dans cette correspondance, l’élu de Walikale menace des sanctions le bureau de l’Assemblée nationale pour violation de l’article 235 du règlement intérieur de la chambre, si celui-ci ne convoque pas la plénière ce mercredi, pour statuer sur la motion de méfiance contre le ministre des Infrastructures.
Cette motion de défiance, signée par 58 députés, a été introduite depuis le 22 novembre. Elle est l'initiative de quelques députés de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).
Mais voilà, plus de 10 jours après, elle n’est toujours pas examinée, alors que la constitution et le règlement intérieur de l’Assemblée nationale accordent seulement un délai de 48 heures, dénonce le député Willy Mishiki.
Emboitant le pas à son collègue Willy Mishiki, le député Gary Sakata, pour sa part, a décrié des pratiques contraires à l’esprit et à la lettre du règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Pendant ce temps, les députés du MLC et de AFDC-A ont déjà retiré leurs signatures de cette motion sur recommandation de leurs leaders politiques.
Parmi les raisons évoquées pour ce désistement, il y a notamment le fait que ces députés n'ont pas reçu le mot d'ordre de leurs autorités morales.
Cependant, si les signatures sont réduites à moins de 50, la motion sera rejetée purement et simplement par le bureau de l'Assemblée nationale et ce, conformément au règlement intérieur.