Revue de presse du lundi 18 novembre
Le séjour du Président Félix-Antoine Tshisekedi dans le Grand Katanga, ses prises de parole et les réactions des autres acteurs politiques sont les sujets à lire dans les journaux parus ce lundi dans la capitale congolaise.
Arrivé à Lubumbashi le samedi 16 novembre, le Président de la République, Félix Tshisekedi, a abordé avec fermeté la question brûlante de la révision constitutionnelle lors d'un discours prononcé devant une foule enthousiaste rassemblée à la Place Moïse Tshombe, rapporte Info27.
Face aux rumeurs persistantes et aux spéculations enflammées concernant un éventuel troisième mandat, le Chef de l'État a mis les choses au clair : « Ce que j'ai dit n'a rien à voir avec un troisième mandat », relaie le journal qui estime qu’il s’agit, pour le Chef de l’Etat d’une réponse ferme aux rumeurs.
Le chef de l’Etat, reste, selon Le Potentiel, intransigeant quant au projet de révision ou changement de la Constitution.
Pour 7sur7.cd, Tshisekedi n'écarte pas la possibilité d'un référendum pour soumettre la question aux Congolais.
Félix-Antoine Tshisekedi estime que le fait d’interdire au peuple de la République démocratique du Congo de réfléchir sur sa Constitution constitue une insulte à l’endroit de l’élite congolaise, note pour sa part l’Agence congolaise de presse.
S’appesantissant sur l’article 217 contenu dans la Constitution en vigueur et consacrant, selon lui, l’aliénation de la souveraineté nationale, indique La Tempête des Tropiques, le Président de la République trouve illogique de ne pas revoir cette disposition appuyant ouvertement la balkanisation de la RDC.
Il faut rappeler que l’article 217 de la Constitution stipule :« La RDC peut conclure des traités ou des accords d’association ou de communauté comportant un abandon partiel de souveraineté en vue de promouvoir l’unité africaine », détaille le quotidien.
Et à propos de cette disposition, le président du parti Envol, Delly Sesanga considère d’iconoclaste l’interprétation de l'article 217 de la Constitution par un faux bruit, en faisant croire que cet article expose le Congo à céder des territoires à des États voisins, renseigne Médiacongo.net.
« Les menaces, les mensonges ne feront nullement reculer le peuple congolais », avertit Sesanga dans son message repris par le portail.
De son côté, Martin Fayulu, candidat perdant aux dernières élections présidentielles, invite plutôt Félix Tshisekedi à lire le dernier alinéa de l'article 214, qui stipule : « Nulle cession, nul échange, nulle adjonction de territoire n’est valable sans l’accord du peuple congolais, consulté par voie de référendum. », ajoute le media.
L’opposant Claudel-André Lubaya estime qu’«après le monologue de Lubumbashi, il faut changer de Président, pas de Constitution», renseigne Congo Nouveau. Il décrit, selon le bi-hebdomadaire, un Président inquiet de son avenir, cherchant désespérément par les mensonges, la manipulation, les menaces et intimidations, à perpétrer un coup d’État constitutionnel par le changement de la Constitution.
Et Moïse Katumbi, dans les propos repris par Africa News, critique Félix Tshisekedi après sa sortie de Lubumbashi et l’accuse d’assumer avec fierté son statut de dictateur, qui pourrait «risquer de se retrouver seul, chassé et abandonné», laissant derrière lui un peuple en révolte».
« Durant six longues années, rappelle Katumbi, il a ignoré les préoccupations et les priorités des Congolais. Aujourd’hui, la série de mensonges continue. Il prétend que pour mieux diriger, il doit changer la Constitution qui serait la cause des misères de la population », conclut Moise Katumbi.