Lors des travaux des états généraux de la justice, lundi 11 novembre, le ministre de la Communication et des médias, Patrick Muyaya, a abordé la thématique sur « la réforme de la justice et le droit constitutionnel à l’information : pour quelles réformes ? ».
Dans son exposé, Patrick Muyaya a demandé à son collègue de la justice de faire respecter la loi dite « Muyaya », spécifiquement dans le traitement des dérapages enregistrés dans le secteur des médias. Ceci, selon lui, pour éviter des abus constatés lorsqu’on arrête ou interpelle les journalistes.
Toutefois, le ministre de la Communication et des médias a appelé aussi les professionnels de la presse au respect des lois établies dans l’exercice de leur métier.
« Salubrité médiatique devrait rimer avec une demande pressante des professionnels, de tous les professionnels des médias qui est celle de la dépénalisation des délits de presse. Mais ici dans cette loi, nous avons voulu faire un pas, c’est pour ça que dans la section 3, au sujet du droit de réponse et de rectification, il est dit que toute personne, toute entreprise qui est lésée par un media, avant de saisir la justice, vous devez ressaisir ce media-là, proposez votre droit de réponse et que ce droit de réponse doit être publié en état », a déclaré Patrick Muyaya dans son intervention.
Il a reconnu certes que les journalistes ne doivent pas rester impunis dans un contexte où la responsabilité n’est pas toujours mise en place.
« C’est pourquoi en renforçant ou en appuyant l’UNPC à se récréer, c’est pour qu’elle se dote des pouvoirs de constituer un tribunal des pairs pour être sûr que lorsque les journalistes se méprennent par rapport aux textes légaux, ils sont rattrapés et la sanction des pairs est toujours, surement peut être, plus dure que la sanction qui peut arriver plus tard » a-t-il renchéri.