La Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP) dresse un bilan de plusieurs morts, des blessés, et des évasions dans la prison centrale de Makala dans la ville de Kinshasa.
« C’est depuis 2 heures du matin que nous avons entendu des coups de feu, on a tiré des balles réelles sur beaucoup de gens qui sont décédés. Les prisonniers ont même creusé un trou pour s’évader. Bien que l’accès à la prison soit actuellement interdit, mais selon des témoins sur place, ce matin, ils ont vu beaucoup corps dans les jeeps, les véhicules militaires, des corps qu’on a amenés, certains à l’hôpital Sana et d’autres à l’hôpital Maman Yemo », a rapporté Emmanuel Adu Cole.
Il souligne la nécessité de séparer les militaires des civils dans cette maison carcérale. Il rappelle l’épisode tragique du 17 mai 2017, où une évasion massive avait entraîné la mort de nombreux détenus dans la même prison.
« Cet incident devrait être écarté si les autorités avaient prêté attention à nos rapports sur les prisons, surtout la prison centrale de Makala, parce que nous avons fait voir aux autorités qu’il est inadmissible de détenir plus de 4.000 militaires avec les civils dans une cité comme Selembao. Mais les autorités n’ont pas pris des précautions et voilà le drame est arrivé. Comment comprendre qu’une prison civile construite pour 1500 personnes, aujourd’hui selon les estimations, bien que le ministre de la Justice accorde la liberté conditionnelle a certains, mais le nombre n’a pas bougé, la prison a toujours plus de 14.000 », s’interroge Emmanuel Adu Cole.
La Fondation Bill Clinton pour la paix rapporte également que la directrice adjointe de la prison de Makala est arrêtée, son titulaire n’étant pas de service pour des raisons de santé.