Le gouverneur intérimaire du Nord-Kivu, général-major Peter Cirimwami, plaide pour la prorogation du programme quinquennal « Ensemble pour la sécurité et la paix dans l’est de la RDC» (ESPER). Il l’a affirmé au sortir de la réunion du comité de pilotage de ce programme jeudi 15 aout à Goma.
En exécution au Nord et Sud-Kivu ainsi qu’en Ituri depuis 2020, ce programme vise la promotion de la gouvernance sécuritaire participative dans l’est du pays. Il arrive à son terme d’ici à fin 2024.
Alors que le programme ESPER avait été conçu pour améliorer la stabilité et la gouvernance, il s’est buté à plusieurs défis, notamment l’insécurité, dans sa zone d’exécution.
Il risque de s’arrêter au moment où la MONUSCO, qui est un autre grand partenaire dans le programme de stabilisation, se retire aussi de ces mêmes provinces. C’est pourquoi, le gouverneur militaire intérimaire du Nord-Kivu plaide pour sa prorogation :
« En essayant de voir les défis, on s’est dit : ‘beaucoup de choses ont été faites, mais il reste beaucoup à faire’. Si tout dépendait de nous, on aurait souhaité que ce programme se poursuive. Non seulement parce qu’il n’a pas terminé ses projets, mais aussi nous nous confrontons à une période où la MONUSCO prépare son retrait. Et donc, la fin du programme, le retrait de la MONUSCO, cela risque de nous fragiliser. Et donc on devrait maintenir un pilier de transition pour un transfert civilisé du pouvoir… »
ESPER est un programme du gouvernement congolais, qui est exécuté par le consortium VNG International et Cordaid avec financement du Royaume des Pays-Bas dans les trois provinces précitées.