Revue de presse kinoise du vendredi 2 août 2024.
Deux sujets se disputent la tribune dans les colonnes des journaux parus ce vendredi à Kinshasa. Il s’agit de la commémoration du Génocide congolais et de l’attaque de la résidence de Joseph Kabila, dans la commune de la Gombe.
Le journal Congo Nouveau ne fait pas exception et titre en sa Une : « Tshisekedi représenté au GENOCOST par Suminwa à Kisangani ». Dans ses colonnes, cet hebdomadaire révèle que le président de la République, Félix Tshisekedi a annulé, le 31 juillet dernier, son voyage à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo pour des raisons médicales. Selon cet hebdomadaire, c'est ce qui ressort d’un communiqué de la Présidence signé par le directeur de la communication, Éric Nyindu. « Le Président de la République, solidaire avec l’ensemble des Congolaises et Congolais, a instruit la Première ministre, Cheffe du gouvernement, à prendre toutes les mesures nécessaires pour que cette journée de souvenir soit commémorée dignement dans toutes les Provinces de la République, et à le représenter personnellement à cette cérémonie de commémoration officielle du GENOCOST à Kisangani », dit le communiqué de la Présidence de la République, repris dans les colonnes de ce tabloïd.
Sur ce chapitre, le Phare note que la « Journée du Genocost » est célébrée pour la première fois ce vendredi 2 août sur l’ensemble du territoire national ainsi que dans nos représentations diplomatiques à l’étranger. Concernant cette première commémoration, rapporte ce quotidien, c’est la ville martyre de Kisangani, dans la province de la Tshopo, qui servira de rampe de lancement. Ce portail précise que le président de la République n’a pu se rendre à Kisangani pour célébrer cette journée pour des raisons de santé. Selon la cellule de communication de la présidence de la République, indique ce tabloid, Félix Tshisekedi se trouve présentement en Belgique, pour un suivi médical du cas de hernie discale déjà prise en charge par ses médecins traitant à partir de Kinshasa.
A l’absence du chef de l’Etat, signale AfricaNews, la Première ministre du gouvernement, Judith Suminwa Tuluka, séjourne à Kisangani où elle préside, ce vendredi 2 août, la cérémonie officielle en hommage aux victimes du génocide RD-congolais dû à des conflits armés pour des gains économiques -GENOCOST. Ayant un caractère national, explique cet hebdomadaire, cette commémoration concerne aussi les autres provinces du pays appelées à se mobiliser, en vue de rendre hommage à ces millions de RD-congolais tués et massacrés. Pour ce faire, poursuit AfricaNews, le Gouvernement de la République a pris une série de mesures à observer sur toute l’étendue du pays. Notamment l’organisation des activités commémoratives dans toutes les provinces, la mise en berne du drapeau RD-congolais du 1er au 2 août 2024, l’observation d’une attitude de deuil ainsi que l’organisation des cultes oecuméniques à travers le pays, souligne ce portail.
Cité par la Prospérité, le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, a indiqué, depuis la ville de Kisangani, que la journée de ce vendredi, comme le Président l’avait si bien souhaité, est consacrée à la commémoration des morts de la guerre de six jours, survenue à Kisangani, mais aussi de tous les autres ayant succombé, depuis de décennies, à la suite des actes de barbaries perpétrés pour des intérêts économiques en RD. Congo. Il a affirmé que plusieurs délégations, dont 16 membres du Gouvernement, ont effectué le déplacement du chef-lieu de la Tshopo pour rendre hommage à tous ces compatriotes qui se sont endormis pour des raisons économiques, soit plus de 12 millions de personnes, écrit ce portail.
La Référence Plus fait savoir, citant le communiqué de la Présidence, que la visite du chef de l’Etat dans la capitale provinciale de la Tshopo n'est définitivement annulée. Selon ce quotidien, Félix Tshisekedi ira quand même bientôt à Kisangani pour inaugurer quelques infrastructures, notamment le nouvel aéroport de Bangboka, situé à 18 kilomètres du centre-ville. Pour cette cérémonie de ce 2 août, indique ce portail, une équipe d'avance, de quelques membres du Gouvernement, conduite par le vice-Premier ministre en charge de l'Intérieur, Jacquemain Shabani Lukoo séjournait depuis lundi 29 juillet dernier à Kisangani.
Sur une autre page, Forum des As titre en sa manchette : « l’attaque à la résidence de Joseph Kabila : Olive Lembe accuse, Kabuya et Bemba récusent ». L’épouse de Joseph Kabila, rapporte ce quotidien, a affirmé dans la matinée du mercredi que cette attaque était facilitée par la levée du périmètre de sécurité autour de la résidence, connue sous la dénomination GLM. Selon ce tabloid, le Secretaire général du MLC a estimé que « l’espace libéré pour la circulation… relève du domaine public de l’Etat». A l’UDPS, précise ce portail, «la présidence du parti tient à informer l’opinion publique qu’elle ne reconnaît pas les individus qui apparaissent sur les images en circulation et ne reconnaît pas non plus leur appartenance au parti».
Le journal le Quotidien se demande s’il a fallu les incidents du mercredi 31 juillet au GLM pour que l'Autorité de l’Etat décide enfin de la neutralisation de cette organisation redoutable rappelant les « Tontons Macoutes » de la famille Duvalier à Haïti ? Depuis la nuit d'hier, rappelle ce tabloid, les éléments de la Force du progrès sont en train d'être neutralisés. Ce portaail indique que les vidéos qui circulent en boucle dans les réseaux sociaux en témoignent. Les forces de l'ordre aident le parti présidentiel à remettre de l'ordre dans la Maison Tshisekedi, selon le Quotidien.
Pour sa part, EcoNews rappelle que la capitale congolaise a été le théâtre d’une agitation inédite à la suite d’une présumée attaque de la résidence privée du président honoraire Joseph Kabila, connue sous le nom de GLM. Cet hebdomadaire souligne que les événements se sont rapidement enchaînés alors qu’un groupe de personnes, identifié comme faisant partie des « Forces du progrès » de l’UDPS, a fait irruption dans la concession GLM, au moment où seule Marie-Olive Kabila, l’ex-première dame, était présente. La réaction des membres du Front Commun pour le Congo (FCC) n’a pas tardé. Dans un communiqué enflammé, indique cet hebdomadaire, la famille Kabila a dénoncé ce qu’elle qualifie d’« énième provocation du régime en place », accusant la majorité actuelle d’entretenir une milice sous le nom des « Forces du progrès ». En réponse, note ce portail, Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS, a catégoriquement rejeté ces accusations, affirmant qu’il n’y avait aucune reconnaissance des individus capturés après les incidents survenus à la résidence GLM.