Revue de presse kinoise du mercredi 17 juillet 2024.
La plupart des journaux parus ce mercredi 17 juillet dans la capitale congolaise reviennent sur la violation de la trêve humanitaire décrétée par les Etats Unis d’Amérique dans l’Est de la RDC où les FARDC font face à la guerre d’agression.
Le journal l’Avenir qui ouvre le bal à ce sujet titre en sa Une : « La trêve humanitaire vole en éclat, Les terroristes du M23 /RDF tuent les civiles à Bweremana ». Dans ses colonnes, ce quotidien fait savoir que les rebelles du M23 coalisés à l’armée rwandaise ont largué une bombe depuis leur base qui est tombé dans la matinée ce lundi 15 juillet sur Bweremana, dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu, faisant au moins 3 morts parmi les civils en violation de la trêve de deux semaines en vigueur depuis le 5 juillet courant. Dans le camp de déplacés de Don Bosco, note ce portail, la désescalade annoncée par les États-Unis ne fait pas l'unanimité. Selon ce tabloïd, cette mesure est jugée insuffisante par certains déplacés de guerre. L’Avenir précise que les Forces armées de la République démocratique du Congo FARDC dénoncent ainsi le non-respect, par les terroristes, de la trêve qui devait permettre aux humanitaires d'accéder aux zones touchées par le conflit, dans la province du Nord-Kivu.
Le Phare constate qu’après avoir violé plusieurs fois cette « trêve humanitaire », laquelle devrait courir du 05 au 19 juillet, la coalition « RDF/M23 », l’a purement et simplement enterrée. Ce portail rapporte que cette coalition du mal s’est lancé, depuis lors, dans une campagne visant la conquête de nouvelles localités dans les territoires de Lubero, Rutshuru, Masisi et Nyi[1]ragongo. Ce quotidien signale que le lundi 15 et mardi 16 juillet, l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23 ont lancé des attaques répétées contre les FARDC à partir des collines de Kashingamutwe et Ndumba, dans les environs du village de Bweremana, dans le territoire de Masisi. Comme bilan provisoire des violations répétées de la trêve humanitaire, l’Avenir note 7 morts et de nombreux blessés en deux jours.
Cité par le journal la Référence Plus, le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, a dénoncé, sur son passage au plateau de TV5 Monde, la barbarie du régime rwandais, à la suite des bombardements survenus, à Bweremana. Cette énième violation de la trêve humanitaire, indique Patrick Muyaya, illustre davantage les velléités expansionnistes de Kigali, note ce quotidien. Sans passer par le dos de la cuillère, souligne ce tabloïd, Patrick Muyaya a réaffirmé l'engagement et les efforts des autorités congolaises, à apporter de l'aide aux populations déplacées.
Infos 27 rappelle que le dernier rapport des experts de l’ONU, publié le 8 juillet courant, évèle des accusations graves contre le Rwanda et l’Ouganda pour leur soutien au M23 dans l’Est de la RDC. Ce qui est particulièrement troublant, estime ce quotidien, c’est l’implication de l’Ouganda, dont les forces armées (UPDF) participent aux côtés des FARDC dans les opérations de traque des rebelles ADF dans le territoire de Beni au Nord-Kivu, et dans celui d’Irumu, dans la province de l’Ituri. Face à ces révélations, indique ce portail, le gouvernement congolais, par la voix de son porte-parole, a exprimé sa consternation et annoncé que Kinshasa attend des éclaircissements de Kampala. Ces explications pourraient reconfigurer le partenariat entre les deux pays, pense ce tabloïd. En tout état de cause, ajoute Infos 27, Kinshasa n’est plus disposée à maintenir des relations bilatérales marquées par l’hypocrisie car l’heure est aux engagements fermes et sincères pour identifier les ennemis des amis.
Le Potentiel est d’avis qu’une mobilisation populaire s’impose face à cette barbarie rwandaise. Pour ce quotidien, c’est bien de déplorer et de dénoncer la barbarie de l’armée rwandaise perpétrée sur le sol congolais mais, c’est mieux d’agir. C’est ici que le concours du peuple devient l’ultime rempart pour protéger l’intégrité territoriale face aux idées expansionnistes du régime de Kigali, rapporte ce tabloïd.
Pour sa part, souligne EcoNews, l’’ambassadeur du Maroc en RDC, Agassim a réitéré le solide soutien de son pays au gouvernement de la RDC, alors que la nation fait face à une guerre injuste imposée par le Rwanda dans sa partie Est. Avec des mots empreints de sincérité, indique cet hebdomadaire, ce diplomate a souligné l’engagement indéfectible du Maroc en faveur de la souveraineté et de l’intégrité territoriale totale de la RDC lors de son échange avec la ministre d’Etat en charge des Affaires étrangères, Coopération internationale et Francophonie, Thérèse Kayi-kwamba Wagber.