Plusieurs villages situés dans des zones agricoles du groupement de Bapakombe au sud-ouest de la ville de Beni (Nord-Kivu) sont vidés de leurs habitants depuis mardi dernier, a rapporté mercredi 12 juin, la société civile locale.
Selon cette structure citoyenne, ce déplacement de la population a été causé par la psychose née des dernières attaques attribuées aux rebelles ADF dans les villages voisins et qui ont causé la mort d’au moins 75 civils.
Jusqu’à mardi 11 juin après-midi, la population fuyait encore les villages Makumbo, Mambida, Dingili et Gelumbe, pour se diriger vers des localités environnantes jugées plus sécurisées.
Les déplacés craignent l’insécurité dans leur milieu après la série d’attaques attribuées aux rebelles des ADF à Masala, Mununze, Kabweke et Masau la semaine dernière.
Le bilan de ces attaques est controversé. Dans un communiqué publié ce même mardi, le Gouvernement a dressé le bilan de 41 morts, alors que pour la société civile, ce sont 79 personnes qui ont perdu la vie.
Les villages de Makumbo, Mambida, Dingili et Gelumbe abandonnés par la population sont considérés comme des zones agricoles du groupement de Bapakombe. On y cultive plusieurs produits vivriers faisant de ces villages des « greniers » de la région de Beni.
La société civile appelle le Gouvernement à mettre tout en œuvre pour sécuriser la zone et ainsi permettre aux habitants de retourner dans leurs milieux d’origine afin de mener une vie normale.