La situation sécuritaire est calme mais reste imprévisible, ce dimanche 9 juin dans la cité de Kanyabayonga et ses environs, surtout dans la zone à cheval entre le sud du territoire de Lubero et la partie Nord de la chefferie de Bwito au territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).
Plusieurs sources concordantes indiquent que l’armée congolaise contrôle la zone, hormis quelques tirs sporadiques de mortier entendus autour de la cité de Kanyabayonga, samedi après-midi.
Les mêmes sources notent cependant, le retour et la présence, samedi 8 juin, des rebelles du M23 dans les villages de Bwito, qu'avaient occupé momentanément, vendredi, les groupes armés sur l’axe Kikuku.
Elles précisent que les éléments d’une coalition de trois groupes armés locaux avaient réussi, vendredi soir à déborder et à reprendre le contrôle de Mirangi, Lusuli et Kyahala, situé à une vingtaine de Kilomètres au sud-ouest de Kanyabayonga, à l’issue d’un affrontement avec les rebelles du M23.
Toutefois de nombreux témoignages attestent que cette occupation des combattants locaux fut de courte durée dans la mesure où les rebelles y sont revenus le lendemain en renfort.
Jusque ce dimanche à la mi-journée, le M23 maintenait son emprise sur la majeure partie de la chefferie de Bwito, depuis le village de Bulindi, distant de 10 kilomètres sud-ouest de Kanyabayonga.
Pour autant sur le même axe, l’armée congolaise et ses alliés contrôlent la zone qui s'étend de Kilambo-Bitongi, jusqu’à Kanyabayonga.
Par ailleurs, les acteurs de la société civile de Bwito, en déplacement à Kanyabayonga continuent de plaider pour le déploiement d’une assistance aux déplacés entassés dans le sud de Lubero. Ces acteurs insistent également pour le retour de la stabilité dans cette zone, où, selon eux, la situation est jusqu’ici très volatile.