L'Agence de la présidence de la République en charge de la prévention et de la lutte contre la corruption (APLC) exhorte ses homologues de l'Association Est-Africaine des autorités de lutte contre la corruption à collaborer pour l'élaboration d'un traité régional sur le recouvrement des actifs issus des flux financiers illicites liés à l'exploitation frauduleuse des ressources minérales en RDC.
Cette demande, formulée par la cellule de communication de l'APLC le mercredi 29 mai, intervient quelques jours après la Conférence régionale de la plateforme anticorruption de l'Afrique de l'Est. Cette rencontre, organisée par l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime et la Commission kényane pour l'éthique et la lutte contre la corruption, a réuni des experts du ministère de la Justice, de l'APLC, de la Cellule nationale des renseignements financiers, CENAREF et de l'Autorité de régulation des marché publics, ARMP.
Francis Lusakweno, coordonnateur adjoint intérimaire en charge des enquêtes, des investigations et du suivi des affaires en justice à l'APLC, qui a conduit la délégation congolaise, recommande l'établissement d'un véritable partage d'informations au sein de la région pour juguler la fraude.
Il rappelle que les conflits qui persistent depuis plus de 20 ans en RDC favorisent la vente et l'exploitation illicite des « minerais de sang ». Pour contrer cette mafia, il est crucial de détecter, identifier et circonscrire les réalités de cette exploitation illégale et de partager ces informations avec toutes les parties prenantes sur le plan international.
Francis Lusakweno exprime sa gratitude envers la Tanzanie, qui accompagne déjà la RDC dans ce processus. Il souligne que ce pays a permis à la RDC de récupérer plusieurs tonnes de minerais extraits illégalement du sol congolais.