Le commandant des opérations des FARDC au Nord-Kivu dénonce le recrutement forcé des jeunes par les M23 à Rutshuru

Le commandant des opérations FARDC au Nord-Kivu dénonce le « recrutement forcé des jeunes » par le M23/RDF dans les zones sous leur occupation, et notamment dans le territoire de Rutshuru. Son alerte est relayée par la société civile-Forces vives du Nord-Kivu qui, comme les FARDC, appelle la population à la vigilance et à la dénonciation des suspects dans cette opération.

Le message officiel, rendu public vendredi 19 janvier par le porte-parole FARDC/Nord-Kivu, le lieutenant-colonel,  indique notamment, que « l’armée rwandaise, avec ses supplétifs du M23, sont en perte de vitesse par manque d’effectifs, car neutralisés en grande partie par les FARDC et amoindris par plusieurs défections ». Ainsi donc, poursuit le lieutenant-Guillaume Guillaume Njike, « pour augmenter leurs effectifs, les terroristes du M23/RDF recrutent par force les jeunes et les mineurs dans les zones sous leur occupation ».

Selon le même message, pour parvenir à leur objectif, les recruteurs rebelles brandiraient des menaces de mort à l’endroit de ces jeunes, au cas où ils n’adhèreraient pas à leur philosophie. De même, ils donneraient de l’argent liquide, jusqu’à 400 dollars américains selon les FARDC, argent que les rebelles reprendraient d’ailleurs de force une fois les recrues parvenues au centre d’instruction à Rutshuru.

Des précisions de la société civile

 Ces informations sont relayées par la société civile-Forces vives du Nord-Kivu dans sa note d’alerte rendue publique vendredi, contenant également les noms des lieux précis de ce recrutement forcé.

 « Des réunions et meetings populaires ont été organisés à Kiwanja, Seni et Kacemu ; Rubare, Bunagana et Kabindi. Avec pour objectif de sensibiliser les cadres de base afin de les persuader de commencer une campagne de recrutement des jeunes pour une formation militaire accélérée, en vue de combler les effectifs réduits causés par les pertes subies pendant les différents affrontements », a expliqué John Banyene, président de la société civile.

Il n’y a pas encore de réaction du M23 sur ces accusations conjuguées. Le commandant des opérations FARDC/Nord-Kivu, tout comme la société civile de la province, appellent toutefois la population à la vigilance, ainsi qu’à dénoncer les suspects dans ce recrutement forcé.

 

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