Revue de presse kinoise du mardi 9 janvier 2024.
Les journaux parus ce mardi 9 janvier 2024 reviennent sur l’audience de la Cour constitutionnelle, ayant statué sur les deux requêtes en contestation des résultats provisoires de la présidentielle du 20 décembre 2023.
Candidat président malheureux à la présidentielle du 20 décembre 2023, Théodore Ngoy, note la Référence Plus, a étalé devant la haute cour les actes irréguliers posés par la CENI. Selon les législateurs, soutient ce contestateur repris dans les colonnes de ce quotidien, la CENI a fixé unilatéralement pour le mercredi 20 décembre sans se conformer aux dispositions légales et les élections devaient se tenir un seul jour et à des heures précises (entre 6h00' et 17h00'). Malheureusement, pour certains endroits, elles se sont tenues pendant deux jours du 20 au 21 décembre 2023 ; mais pire, pour d'autres bureaux de vote, les votes se sont poursuivis jusqu'au 25 décembre 2023 voire 26 décembre 2023, note Theodore Ngoy dans les colonnes de ce tabloïd. Quant aux machines à voter, du matériel sensible, également les bulletins de vote, personne ne comprend comment, ils se sont retrouvés entre les mains des candidats et autres personnes étrangères à la CENI sans l'autorisation des hautes autorités de cette institution, s’étonne Théodore Ngoy, qui, souligne ce portail, invite les juges de la haute cour de se prononcer sur la régularité des actes posés par la CENI autrement dit elle devra dire le droit rien que le droit.
Selon l’ACP, la Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo a pris en délibéré l'affaire Théodore Ngoy contre la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et rendra avant le 12 janvier son arrêt, en réponse à la requête en annulation du scrutin présidentiel de décembre. « La décision de la Cour interviendra demain ou après-demain, mais pas au-delà du 12 janvier », déclaré le président de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Kamuleta, repris dans les colonnes de cette agence publique. « Plaise à la Cour constitutionnelle de déclarer la requête recevable, mais non fondée et de confirmer les résultats tels que proclamés par la CENI », ajoute le procureur général près la Cour constitutionnelle dans son avis, souligne ce portail. Dans sa plaidoirie, écrit ACP, le conseil du président de la République a de son côté soutenu que la Cour se dise « compétente de statuer sur la requête mais incompétente pour la reconstitution du bureau de la CENI, avant de « dire recevable, mais non fondée la requête sur l'annulation des résultats ».
La Prospérité fait savoir qu’au cours de cette audience, le Procureur Général près la Haute Cour a demandé que la démarche du candidat Président Théodore Ngoyi soit déclarée non-fondée pour absence des preuves, notamment dans sa plainte où il accuse la Commission électorale nationale indépendante (CENI) d’avoir béni la fraude en procédant, au Centre Bosolo à l’Athénée de la Gombe, à la publication des résultats partiels de l’élection présidentielle en violation de la procédure en la matière. Ce quotidien précise qu’il a été également été suggéré que la requête de David Ehetshe, citoyen congolais, soit déclassée pour défaut de qualité. L’affaire a été prise en délibéré et la Cour Constitutionnelle rendra son arrêt d’ici ce vendredi 12 janvier 2024, a confirmé Dieudonné Kamuleta, Président de cette Haute Cour de la RDC, ajoute ce tabloïd.
Forum des As cite l’avocat de la partie Tshisekedi qui se dit surpris que la partie requérante, qui vient devant votre la haute cour pour contester l'élection du Président de la République soit celle qui soulève l'exception d'inconstitutionnalité. Ce dernier, note ce quotidien, l'inconstitutionnalité ne concerne que les actes législatifs. Et, souligne ce tabloïd, le procureur général près la Cour constitutionnelle a déclaré que la requête de Théodore Ngoy était recevable mais infondée en l'absence de preuves suffisantes. Il a soutenu que le candidat n'avait pas fourni les éléments nécessaires concernant les irrégularités alléguées. Selon ce portail, le procureur général a demandé aux juges de confirmer Félix Tshisekedi en tant que président de la République démocratique du Congo, faisant valoir qu'il avait obtenu la majorité des suffrages exprimés. Ce journal note que l'affaire est actuellement prise en délibéré et la Cour constitutionnelle a jusqu'au 12 janvier pour rendre son arrêt. Forum des AS explique qu’une fois la décision rendue, elle sera définitive et aura un impact significatif sur le pays et sur l'avenir politique de la RDC. Désormais, rapporte ce quotidien, tous les regards sont tournés vers la Haute Cour alors qu'elle s'apprête à rendre son verdict dans cette affaire électorale contestée.
L’Avenir constate que l'invalidation de 82 candidats aux législatives (certaines sources parlent déjà de 150) pour fraudes semble avoir boosté l'opposition qui ne cesse d’insister sur l'annulation de tous les scrutins combinés. Le challenger du Président sortant Martin Fayulu, classé 3è après Félix-Antoine Tshisekedi et Moïse Katumbi, indique ce quotidien, dit ne pas comprendre « comment vous pouvez imaginer que le Dr Denis Mukwege, qui est prix Nobel de la Paix, soit battu même à Panzi. Pour étayer son argumentaire, note ce tabloïd, le candidat numéro 21 à la présidentielle du 20 décembre s’étonne que Félix Tshisekedi puisse le battre à Kikwit ou à Kinshasa. Dans un récent communiqué du parti au pouvoir, rappelle ce tabloïd, le Secrétaire général de l’UDPS, Augustin Kabuya martèle que son parti affirme que les faits et irrégularités ayant conduit la CENI à la prise de cette décision coulée dans le Communiqué de presse de la CENI n'affecte nullement les résultats de l'élection présidentielle proclamée le 31 décembre dernier avec la victoire du candidat numéro 20, Félix Tshisekedi
Pour Infos 7, la contestation des résultats était prévisible au sein d'une opposition toujours divisée, et tout au long du processus, elle a manifesté son incertitude quant au respect des délais constitutionnels pour la tenue des scrutins. Surpris par le succès de la CENI, malgré les défis logistiques et infrastructurels relevés pour organiser les élections à temps dans un pays aux dimensions continentales, fait remarquer ce tabloid, l'opposition a rapidement opté pour des manifestations de rue. Ce portait est d’avis que c'est un jeu dangereux, car il existe des voies légales de recours qui permettent de préserver la paix sociale. Ne pas respecter les règles du jeu démocratique revient à agir en mauvais perdant. De plus, dans le contexte d'une élection présidentielle à un seul tour, poursuit ce portail, les acteurs de l'opposition savaient qu'ils n'étaient pas favoris face au candidat président sortant. Malgré les appels internationaux, notamment des chancelleries basées à Kinshasa, pour que les contestations se fassent dans le cadre légal, les représentants des Églises catholique et protestante (CENCO-ECC) de la RDC ont récemment renforcé cet appel. Selon ce journal, leur déclaration conjointe signée jeudi 4 janvier à Kinshasa encourage « toutes les parties prenantes » au processus électoral à privilégier des moyens pacifiques pour faire valoir leurs revendications. Ainsi, estime Infos 7, les appels à manifester dans les rues n'ont plus leur place dans ce pays.