Revue de presse kinoise du jeudi 28 décembre 2023.
Des journaux parus ce jeudi à Kinshasa reviennent sur la marche de l’opposition pour dénoncer les irrégularités constatées et appeler à l’annulation des élections générales du 20 décembre courant.
La Reference Plus rapporte qu’en RDC, l'opposition a appelé ce mercredi 27 décembre à la manifestation qui a été ensuite interdite par le gouvernement. Cite par ce quotidien, l’opposant Martin Fayulu avait appelé, avec quatre autres candidats, à une marche pour demander l'annulation des élections générales qui se sont tenues la semaine dernière. Après des tensions, indique ce tabloïd, la situation s'est brusquement tendue, alors qu'une centaine de militants attendaient devant le QG du parti Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDE) de commencer leur manifestation. « On devait se mettre en route à midi », confirme Martin Fayulu dans les colonnes de ce portail. Et peu avant 11 heures, note ce journal, des échauffourées ont débuté entre des militants, jeunes souvent et des policiers. Jets de pierre contre grenades assourdissantes et lacrymogènes. La Reference Plus fait savoir que le siège du parti ECIDE s'est retrouvé encerclé par les forces de l'ordre et il y a eu quelques arrestations. Pendant une petite heure, les militants et les policiers se sont fait face. Des jets de pierre ont fusé au-dessus de l'entrée du bâtiment avant qu'un responsable d'ECIDE ne sorte, avec un voile blanc. Selon ce journal, le responsable de la police de Kinshasa a tenu à rappeler que la manifestation était interdite et il met en cause les organisateurs, notamment parce que selon lui, il y avait des mineurs parmi les manifestants devant le QG.
Le Potentiel souligne que la police nationale congolaise a étouffé cette manifestation dans l’œuf. Tôt le matin, relate ce quotidien, les forces de l'ordre étaient déjà pré-positionnées ainsi que dans certains carrefours stratégiques de la ville, question d'empêcher les manifestants d'atteindre le point de ralliement. Au bilan de cette journée chaude, note ce tabloïd, on a enregistré quelques blessés. La police parle de deux blessés parmi ses éléments déployés et les manifestants parlent de deux blessés dans leurs rangs. Cependant, écrit ce portail, dans la partie Est de la ville, hormis le dispositif sécuritaire qui était visible sur le boulevard Lumumba, aucune manifestation ne s'est observée. De la maison communale de la N'Sele, à Kinkole jusqu'à la 8ème rue Limete, la situation était calme cet avant-midi. Selon ce journal, les policiers déployés le long de ce trajet, surtout aux points chauds et arrêts des bus ne permettaient pas aux véhicules de transport en commun ou à des individus s'y entassent. Le Potentiel précise également que la situation était plutôt calme et desserte dans les communes de Mont Ngafula, Selembao et Ngaliema. Les activités ont tourné au ralenti et la circulation est resté fluide, mais très peu de véhicules étaient visibles sur les artères dans l'avant-midi de ce mercredi 27 décembre dans ce coin de la capitale, signale ce quotidien.
Forum des As signale que les forces de l'ordre ont réprimé violemment la marche initiée mercredi 27 décembre courant à Kinshasa par quelques candidats à la présidentielle du 20 décembre courant. Du côté de l'opposition, fait remarquer ce quotidien, on déplore au moins 10 blessés. Après ces échauffourées, explique ce tabloïd, Martin Fayulu l'un des organisateurs de cette marche s'est exprimé devant la presse dans l'enceinte du siège de son parti politique. À cette occasion, rapporte ce portail, le président de l’ECIDE a dénoncé l'intervention précoce de la police qui a selon lui, eu vent de l'arrivée imminente de renforts venus de Tshangu en bus. Dans les colonnes de ce journal, Martin Fayulu a affirmé que des militants du parti présidentiel dénommés Forces du progrès « étaient présents aux côtés de la police ». Après les affrontements, explique Forum des As, la manifestation n'a finalement pas pu avoir lieu. Selon ce quotidien, l'opposition entend continuer à revendiquer les " élections chaotiques " et dénoncer les irrégularités massives selon elle, lors du scrutin organisé par la CENI. « Nous allons continuer. Nous n'accepterons jamais ces résultats. Monsieur Kadima doit partir, il est indigne d'organiser des élections et d'assumer les élections. Il doit justifier le 1 milliard de dollars qu'il a reçu du trésor public pour organiser les élections », conclu Martin Fayulu, cité par ce tabloïd.
De son côté, note l’Avenir, Moïse Katumbi avait déjà annoncé qu'il n'a pas l'intention de se rendre à la Cour constitutionnelle en contestation des résultats “fraudés”. Et selon ce quotidien, la Police nationale congolaise (PNC) accuse l’opposition d’avoir utilisé les mineurs lors de la manifestation publique. « Les organisateurs ont mis en avant-plan les mineurs qui ne sont pas encadrés par leurs parents. A un moment donné, ils seront interpellés pour justifier la présence des enfants en lieu de manifestation », déclare, à la presse, le général Blaise Kilimba Limba, commissaire provincial de la police pour la ville de Kinshasa cite par ce tabloïd. Selon ce responsable de la Police, ajoute ce portail, certains enfants présents et deux policiers ont été blessés, sans en préciser le chiffre, à cause du jet des projectiles entre manifestants et forces de l’ordre.
La Tempête des tropiques cite le Commissaire divisionnaire adjoint de la police nationale au Kongo-Central, Israël Kantu Bakulwa, qui, dans un message adressé tout récemment à l’endroit de tous les candidats, appelle à la retenue et surtout, en cas de contestation des résultats, à suivre les voies autorisées suivant les dispositions de la nouvelle loi électorale. Car, a-t-il averti, indique ce quotidien, toutes les dispositions sont déjà prises par la Police Nationale Congolaise pour qu’il n’y ait pas de débordements au Kongo Central, pendant toute la durée que prendra le processus électoral en République Démocratique du Congo. A cet effet, poursuit ce portail, cet officier de la PNC, dit avoir donné des instructions formelles à ses éléments de la police qui doivent veiller au grain. C’est-à-dire, de Kasangulu, territoire portant le même nom situé à l’Est de Matadi, à Yema, poste frontalier avec l’Angola, situé dans le territoire de Muanda, au Sud-ouest du chef-lieu de la province du Kongo Central, en vue de contrecarrer toutes les actions malveillantes que comptent initier certains candidats malheureux aux derniers scrutins, conclut ce journal.