Kinshasa : démantèlement d’un réseau de présumés fabricants de pseudo cartes d’électeur

La Police nationale congolaise a mis la main, lundi 27 novembre, sur quatre individus, dont trois policiers, accusés d’appartenir à un réseau de producteurs de pseudo cartes d’électeur.

Selon une dépêche de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) parvenue ce mardi à Radio Okapi, les agents de la PNC ont appréhendé ces faussaires à Kinshasa.

Au nombre de personnes arrêtées à ce sujet à l’antenne de la CENI/Gombe, figure le nommé Papy Niati Mpolo, ancien agent temporaire de la CENI.

Il travaillait avec trois policiers : brigadier-chef Nzuzi Kinzunga Djoly, Séraphin Muanda Muangala et Gloire Mbala Luyeye.

Papy Niati Mpolo, informaticien de son état, a réussi à mettre en place un réseau de faussaires qui produisaient autant des cartes d’électeurs à partir de sa résidence sise 30, avenue Kimpemba, quartier 3 dans la commune de Ndjili.

Les trois policiers incriminés agissaient en qualité d’intermédiaires chargés de trouver des demandeurs de nouvelles cartes d’électeurs ou de duplicata.

Une fois arrivé sur place pour soit solliciter un duplicata de carte d'électeur, soit des personnes non enrôlées lors de l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs souhaitant en obtenir une, les policiers précités prenaient en charge la requête du demandeur.

Sur les sommes d'argent exigées à leurs victimes, Papy Niati Mpolo, le cerveau moteur de cette bande, percevait la somme de 10 000 francs congolais.

Aussitôt la demande enregistrée via certains individus composant ce réseau y compris quelques agents de la police dans le coup, Papy Niati Mpolo livrait, le lendemain, la fausse carte au sein même des installations de l'antenne de la CENI à Gombe.

Ces inciviques photographient les requérants à l’aide de leurs téléphones portables avec leur identité qu’ils faisaient parvenir immédiatement à Papy Niati Mpolo qui disposait de tous les intrants pour produire ces fausses cartes.

Le matériel utilisé par ces faussaires est composé de trois imprimantes utilisées par la CENI en 2017, un ordinateur, avec une maquette de la carte d’électeur conçue et préinstallée.

Le chef de bande ne changeait que les données en produisant en un tour de main ces fausses cartes d’électeur.

Il est important de souligner que les électeurs porteurs de ces fausses cartes, fabriquées avec les moyens de bord, seront incapables de voter le 20 décembre prochain.

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