La Cour des comptes a remis lundi 20 novembre au ministre de la Justice son rapport d’enquêtes sur le détournement présumé des deniers publics à la GÉCAMINES et les frais de soin de santé à l’étranger. Recevant ce rapport, le vice-ministre de la Justice a promis de le transmettre au Procureur général près la Cour de cassation, pour qu’à son tour, il puisse amorcer des poursuites judiciaires à l’encontre des coupables.
Après le dépôt de ce document, le 1er avocat général du Parquet près la Cour des Comptes, Jérôme Nongo, a expliqué :
« La Cour des comptes a reçu la mission de s’assurer du bon emploi des deniers publics et d’en informer l’opinion. Et dans son travail, elle s’est penchée, d’une part, sur la situation de la Gécamines pour laquelle le premier président a eu tout récemment à prendre des mesures conservatoires à l’endroit de certains compatriotes qui n’ont pas assuré leur travail dans l’emploi des deniers publics".
L'enquête pour cette société a porté sur l’année 2018.
Dans le dossier relatif aux frais de santé à l’étranger, selon lui, "il s’est avéré qu’après le travail de la Cour des comptes, bon nombre de compatriotes se sont permis de bénéficier des deniers publics sans pour autant en faire du bon emploi".
Pour les soins de santé, selon la même source, le rapport part de l’exercice 2020 à 2022.
"Après ce travail, qui a été fait par notre chambre de discipline budgétaire, le Parquet général a été saisi des faits infractionnels", a averti Jérôme Nongo.
La Cour des comptes accuse plusieurs personnalités, dont Deogratias Mutombo Mwana Nyembo, ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC) et Albert Yuma, ancien président du Conseil d’administration de la GECAMINES, de détournement de plus de 25 millions de dollars américains. Jimmy Munganga, premier président de la Cour des comptes, l’avait révélé lundi 23 octobre sur le plateau du journal télévisé de la RTNC.