La Tempête des tropiques : « Il y a 26 ans mourrait feu Maréchal Mobutu au Maroc »

Revue de presse kinoise du vendredi 8 septembre 2023.

La plupart des journaux parus ce vendredi à Kinshasa se rappelle du Maréchal Mobutu Sese Seko, décédé il y a 26 ans au Maroc.

La Tempête des tropiques rappelle que le 7 septembre 1997, à l’âge de 67 ans, le Maréchal Mobutu Sese Seko, ancien président de la République alors Zaïre, mourait en exil dans un hôpital militaire au Maroc, des suites d’un cancer de la prostate. Selon ce quotidien, la date du 7 septembre reste une journée de méditation pour rendre hommage au feu Président Mobutu qui totalise 26 ans dans l’au-delà, depuis son décès au pays de Mohamed VI, après avoir été chassé, le 17 mai 1997, du pouvoir par les rebelles de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) appuyés par le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi. Le « Guide », comme aimaient l’appeler ses proches, note ce tabloïd, était le deuxième Président de l’histoire de la République Démocratique du Congo (ex-Zaïre). Ce portail précise que le Marechal fut enterré dans la plus stricte intimité, en présence de quelques membres de sa famille biologique au cimetière chrétien de Rabat, capitale du Royaume du Maroc. Depuis lors, indique ce journal, sa dépouille n’a jamais été rapatriée en RDC.

L’Avenir rapporte que le Chef de l'État Félix Tshisekedi a assisté, ce jeudi en la cathédrale Notre Dame du Congo, à la messe organisée en hommage au Maréchal Mobutu. Placée sous le signe de l’unité des cœurs comme l’a évoqué dans son homélie l’officiant du jour, Abbé Yves Koko, souligne ce quotidien, cette célébration eucharistique a connu la participation de nombreuses personnalités politiques toutes tendances confondues et religieuses, ainsi que des membres de la famille biologique et idéologique du défunt. « Votre présence ici montre votre promptitude à être proche de ceux qui vivent des moments de peine comme de joie », a déclaré l’Abbé Koko, s’adressant au Président Tshisekedi, fait savoir ce tabloïd. Depuis son élection à la présidence de la République en 2018, rappelle ce portail, le Président Félix Tshisekedi a multiplié des actions d'hommages aux anciens chefs d'État et autres personnalités ayant marqué l'histoire du pays. A la faveur d'une mission d'itinérance dans la province de l'Equateur, écrit ce journal, le président Tshisekedi avait fait part de son intention d'organiser au pays des funérailles nationales pour le président Mobutu Sese Seko et de construire une sépulture digne de son rang comme il l'a fait pour Patrice Lumumba, le premier Premier ministre de la RDC.

Forum des As estime qu’honorer la mémoire de celui qui vous a précédé dans l'exercice des mêmes fonctions aussi que vous constitue un geste qui mérite d'être salué par tout Congolais sensé. En effet, souligne ce quotidien, la force d'un pays reste sa mémoire collective, attestent les sages. Cette mémoire se nourrit de toutes les épopées de ce pays que le premier des Congolais est appelé à honorer chaque fois que l'occasion se présente. Pour ce tabloïd, cette messe donne l’occasion aux Congolais de s’interroger sur le bilan de celui qui a eu à diriger le Congo durant 32 ans avec plusieurs hauts faits qui ont relevé le pays au rang d'un des grands pays en Afrique. Qu'on aime ce grand homme d'Etat ou non, note ce portail, celui qui a laissé sa marque déposée de gouvernance dans cette Afrique fait partie incontestablement de notre mémoire collective. De la mémoire collective de tous les millions de Congolais que compte la RDC. Ce journal soutient qu’on doit à celui à qui appartient le slogan resté d'actualité et fort célèbre ''Zaïre liboke moko, Lisanga bo Tata bo moko, mama bo moko, Ekolo bo moko, Parti bo moko Mokonzi bo moko'', l'unité de l'ex-Zaïre pour laquelle il s'est battu et ne transigeait aucunement. Un fait que l'officiant du jour, l'abbé Yves Koko, a fait remarquer en évoquant le souvenir d'un dirigeant qui a légué l'esprit de l'unité nationale. Interrogée, l'Histoire nous rappelle que Etienne Tshisekedi, d'heureuse mémoire, a combattu près des 40 ans le régime de feu Maréchal Mobutu après avoir été l'un des piliers du même régime, indique Forum des As.

Sur une autre page, la Référence Plus revient sur la suspension du secrétaire exécutif de la CENI, TotoKani Mabiku. Ce quotidien cite plusieurs sources ayant confirmé sa suspension administrative, par le président de la CENI, pour une durée de 15 jours. Selon ce tabloïd, Totokani Mabiku a été suspendu pour une faute lourde. Du côté de la Centrale électorale, précise ce portail, on essaye de minimiser l'information et on se refuse de tout commentaire.

A ce sujet, Africa News note que tous deux cadres de la CENI, issus des milieux proches de l’UDPS, Kadima et Mabiku vivent une relation de suspicion permanente. Pourtant, rappelle cet hebdomadaire, lorsque la nomination de Mabiku avait suscité la controverse dans le gotha politique, Kadima avait pondu via ses services de communication un portrait flatteur de ce secrétaire. Et avec une façon toute particulière de lancer quelque perfidie avec un air candide, explique ce tabloïd, des proches du Secrétaire exécutif national Mabiku bottent en touche et laissent entendre que le président Kadima «ne serait pas droit et loyal avec le régime mais peut-être bien au service de l’opposition ». Et à ce journal de commenter : «Certes, Kadima est issu des milieux de l’UDPS comme Mabiku, mais sa vraie casaque interroge quand on regarde le parcours de certains de ses conseillers les plus influents, envoyés souvent dans des missions de la compétence du Secrétaire exécutif national». Pomme de discorde entre Kadima et Mabiku, autant que l’argent du budget des opérations, soit près de 90% du budget de la Centrale électorale, poursuit AfricaNews, est Dave Banza est l’ancien directeur de cabinet de l’ex-président de la CENI Daniel Ngoy Mulunda.

Pour Congo Nouveau, la prolongation de la présence de la force de l’EAC dans l’Est de la RDC fait annuler les espoirs de voir le M23 libérer les territoires occupés et permettre ainsi aux Congolais de Rutshuru et de Masisi de voter en décembre prochain. Sauf un coup de théâtre, fait savoir cet hebdomadaire, il est difficile de voir ces rebelles appuyés par des Rwandais vider les lieux avant décembre. Congo Nouveau précise que le président congolais, Félix Tshisekedi, n’a pas pris part au 22è sommet de l’EAC tenu à Nairobi, au Kenya ayant levé l’option de prolonger de trois mois la présence de la force régionale. Ce journal note que le chef de l’Etat congolais n’a pas pris part à ces assises de Nairobi et se fait représenter par son Premier ministre, Sama Lukonde. Le chef de l’Etat congolais était plutôt resté dans la capitale congolaise, lançant un programme de gratuité de l’accouchement et des soins du nouveau-né pour la ville de Kinshasa, conclut cet hebdomadaire.