Revue de presse du mardi 22 août 2023
Le procès sur la débâcle du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo, débuté lundi à la Cour constitutionnelle, fait la Une des journaux parus ce mardi à Kinshasa.
« Où serait passée la grassouillette somme de 115 millions de dollars américains investis dans le projet Bukanga-Longo ? Quel en avait été le niveau d’exécution des travaux par Africom, la compagnie Sud-africaine dont M. Christophe Grobler est le Directeur Général ? », s’interroge La Prospérité.
Après la débâcle de ce parc agro-industriel, selon le journal, il est aussi question, d’établir les responsabilités des décideurs d’alors : Matata Ponyo, lui-même, en tant qu’ancien Premier ministre et Mutombo Déogratias, l’ancien Gouverneur de la Banque centrale du Congo.
Selon Le Potentiel, tout Kinshasa a eu le regard tourné vers la Cour constitutionnelle. « Les Congolais ont aujourd'hui le droit de savoir qui a brisé ce grand rêve de s'attaquer au plus grand souci des Congolais, à savoir le problème du ventre », note le tabloïd.
Toute la nation attend l'éclatement de la vérité dans cette affaire qui aura également une grande portée pédagogique pour les dirigeants d'aujourd'hui et de demain, indique le journal, avant de rappeler les montants engloutis :
« Ce projet, selon l'IGF (Inspection générale des finances), a englouti plus de 200 millions de dollars du Trésor public. Sur un budget global de 285 millions de dollars décaissé par le Trésor public, l'IGF révèle que seuls 80 millions ont réellement été utilisés au bénéfice du projet. L'État a donc perdu 205 millions de dollars ».
A ce sujet, La Tempête des tropiques, fait réagir Laurent Onyemba l’avocats de Matata Ponyo :
«Matata a toujours coopéré avec la justice. Il repartira d'ici libre parce qu'il ne se reproche de rien ».
Mais, pour le quotidien Le Journal, en dépit de ses dénonciations d'acharnement politique, l’ex-Premier ministre « va faire face à la justice, même s'il il refuse de revenir à Kinshasa ». A l'audience d'ouverture diffusée sur les antennes de la RTNC, lundi 21 aout, poursuit le tabloïd, « l'homme qui a planté le maïs à Bukanga-Lonzo et récolté une université à Kindu » a été représenté par ses avocats. La présence de ces derniers a été jugé inutile, la Cour constitutionnelle exigeant la présence physique de leur client, selon le journal.
À cette audience, les prévenus Christo Grobler, le Sud-africain responsable de la société Africom Comodities et Deogratias Mutombo Mwana Nyembo étaient présents, renchérit L’Avenir. « Le Président de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Kamuleta, en bon technicien de la procédure pénale, a vérifié les actes de signification selon les règles de l'art. A l'issue de cette vérification, il a conclu que les significations faites aux parties Matata et Grobler étaient irrégulières » et il a renvoyé la cause au 04 septembre.