Les journaux parus ce mercredi 24 mai à Kinshasa rapportent l'interdiction faite à Moise Katumbi d'entrer au Kongo-Central, mardi 23 mai, sur ordre du gouverneur de cette province.
La République rapporte que Moise Katumbi a été empêché, mardi 23 mai d’accéder à la province du Kongo-Central où une série d’activités politiques étaient programmées par son parti politique. Des agents de l’ordre dépêchés par le gouverneur Guy Bandu à Mitendi (frontière entre Kinshasa et le Kongo-Central) ont signifié à l’opposant et à sa suite qu’ils n’étaient pas autorisés à rentrer sur cette partie du territoire national.
Pour ce quotidien, « le message est clair : Moise Katumbi n’est pas le bienvenu dans ce qui tend à devenir un autre fief de l’USN ».
Selon des sources concordantes, affirme ce tabloïd, le podium monté à Mbanza-Ngungu, une des grandes cités de l’ex-province du Bas-Congo, pour accueillir Moise Katumbi et sa délégation a été démonté et détruit.
« Quid ? L’homme de Kashobwe serait-il banni chez les Ne kongo ? », S’interroge ce journal.
« Des sources indiquent que des ordres seraient venus d’en haut pour empêcher le président de Ensemble pour la République d’aller où il veut en RDC. Dans une sorte d’échappatoire, le gouverneur Guy Bandu aurait demandé à Moise Katumbi d’attendre que les conditions sécuritaires soient réunies avant d’autoriser Moïse Katumbi à fouler le sol du Kongo-Central », souligne La Republique.
Pour Congo Nouveau, « c’est un grave recul pour la démocratie en RDC ». Ce trihebdomadaire indique qu’après un dimanche noir pour la démocratie avec la répression sanglante de la marche de l’opposition, la RDC enregistre un mardi noir, ce 23 mai 2023, marque un nouveau recul de la démocratie.
En effet, précise ce journal, alors qu’il devait se rendre ce mardi au Kongo-Central pour une série d’activités de son parti politique, Ensemble pour la République, Moïse Katumbi s’est vu interdire purement et simplement tout accès à cette province. Son cortège a été stoppé net à la frontière entre Kinshasa et le Kongo-Central sur la Nationale n°1.
L’ancien gouverneur du Katanga s’est dit indigné de ne pas être autorisé d’amorcer sa tournée dans cette partie Ouest de la capitale, rapporte, pour sa part, La Prospérité.
Et Moise Katumbi d’indiquer : «Pour circuler au Congo, on n’a pas besoin des autorités pour une autorisation».
Entretemps, l’ancien gouverneur du Katanga a regagné Kinshasa dans la soirée avant de s’engager une fois de plus, révèle ce quotidien qui souligne en outre que le gouverneur du Kongo-Central, Guy Bandu Ndungidi, a été convoqué d’urgence à Kinshasa.
D’après ce journal, le vice-Premier ministre, ministre de l’intérieur et sécurité, Peter Kazadi demande au gouverneur du Kongo Central, dans un message officiel lui adressé, mardi 23
mai, de rejoindre Kinshasa pour motif de consultation en extrême urgence.
Ce message ne donnant pas plus de détails sur l’urgence porte à croire que cela est lié au programme de la tournée de Moïse Katumbi, indique le quotidien.
L’avant-projet de loi sur la répartition des sièges déposé auprès du Gouvernement
Dans un autre registre, l’Agence congolaise de presse(ACP) annonce que l’avant-projet de loi sur la répartition des sièges par circonscription électorale a été déposé lundi 22 mai au Gouvernement, au cours d’une audience que le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur a accordée au président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
« Nous sommes venus déposer l’avant-projet de loi sur la répartition des sièges au niveau national, provincial et local. Et c’est cela qui va nous amener droit dans la phase de réception et de traitement des candidatures », a fait savoir le président de la CENI, Denis Kadima, qui a été reçu par le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières, Peter Kazadi.
« En fait, nous venons de tourner la page de l’enrôlement des électeurs. On connaît maintenant le nombre de personnes inscrites sur la liste. Maintenant, la prochaine étape, dès qu’il y a la loi sur la répartition des sièges, nous allons convoquer l’électorat pour la députation nationale et plus tard, ça sera pour la députation provinciale et les élections locales. Et enfin, ça sera pour le Président de la République. Donc, nous sommes vraiment dans la logique de réception des candidatures; il y aura après ça, la campagne, et nous allons passer au scrutin », soutenu Denis Kadima.
Et d’affirmer : « Il n’y a rien aujourd’hui qui puisse arrêter la CENI à organiser les élections », rapporte l’ACP.