La mairie de Lubumbashi (Haut-Katanga) a lancé, vendredi 19 mai, les activités, visant à débarrasser cette ville de 2500 enfants en rupture familiale.
Avec l’appui de l’UNICEF, elle entend faire quitter ces enfants la rue, où ils sont exposés à plusieurs méfaits qui entravent leur épanouissement.
Selon le représentant de la cheffe de bureau de l’UNICEF à Lubumbashi, Atsou Faye Sow, ces enfants rencontrent des difficultés pour accéder aux services sociaux de base dont les soins de santé, l’accompagnement psycho social, judiciaire, à l’éducation, à l’alimentation et autres.
Ils vivent dans la rue, travaillent dans les mines artisanales.
Parmi eux, on compte également des filles mères et des victimes de violences sexuelles et celles basées sur le genre.
« La place des enfants n’est pas dans la rue mais en famille et à l’école » a martelé Atsou Faye Sow.
Pour sa part, la maire-adjointe de Lubumbashi, Joyce Tunda, plus de 2 500 enfants ont été enregistrés dans les rues de Lubumbashi.
Leur présence a des implications sur le plan sécuritaire et humanitaires.
« Sécuritaire, parce que certains sont associés d’une manière ou d’une autre à des actes de criminalité et humanitaire, parce que ce sont des êtres humains qui ont droit à un regard responsable des autorités pour leur protection », a indiqué la maire adjointe de Lubumbashi
Pour elle, la rue n’a jamais eu d’enfants. Ils y sont à la suite des problèmes d’abus, d’exploitation voire de maltraitance dont ils sont victimes en famille.
« C’est pourquoi, la ville de Lubumbashi a engagé une réflexion avec d’autres acteurs tant publics que privés, pour mettre en place une stratégie urbaine de protection. C’est entre autres, les études à mener et portant sur la connaissance de ces enfants, leurs attentes, leur vécu psycho sociale et la qualité des programmes à développer en leur faveur », », a-t-elle ajoute.
La mairie a en outre prévu des activités d’accompagnement en faveur de ces enfants dont le placement social, la recherche et la réinsertion familiale ainsi qu’un appui à la réinsertion sociale et socio professionnelle.
La Division provinciale des Affaires sociales et celle du Genre seront mises à contribution pour la réussite de ce projet.