La province de l’Ituri compte à ce jour plus d’un million six cent mille déplacés, a souligné mercredi 15 mars le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).
Son représentant-adjoint en charge de la protection, Pierre Atchom, a préconisé la mise en place d’un mécanisme devant amener ces déplacés de se prendre en charge.
Il a fait cette proposition après avoir visité les déplacés de Bunia et ceux du site Rho, dans le territoire de Djugu.
Cela pourrait, explique Pierre Atchom, résoudre les difficultés liées à la réduction de l’aide qui affecte des nombreuses personnes déplacées :
« Nous avons écouté les déplacés et nous nous sommes rendu compte que sont tous sont des désœuvrés. Humainement, c’est inacceptable. Vous comprendrez qu’on ne peut que partir de là qu’avec beaucoup de peines. C’est pour cela, nous avons commencé cette réflexion en nous disant qu’est-ce qu’on peut faire. Et c’est ce changement-là que nous sommes en train de rechercher. C’est justement que vendredi, les collègues d’ici vont s’asseoir. Il faut qu’on écoute cette question et nous dire leurs orientations ».
Au cours des échanges avec les autorités de la province et les comités des déplacés, il a également juge nécessaire de relever le défi de la baisse de ressources financières due aux multiples crises à travers le monde et aux nombreux foyers de tension en RDC.
Ces déplacés disent attendre le rétablissement de la sécurité dans leurs entités pour retourner chez eux et reprendre leurs diverses activités d’avant les conflits.
Le HCR salue les initiatives locales pilotées par le gouvernement provincial qui vise à ramener les communautés locales à dialoguer pour ramener la paix durable dans l’Ituri.
La visite des responsables des agences du système de l’ONU vise à attirer l’attention de la communauté nationale et internationale sur la crise qui affecte la province de l’Ituri.