Nord-Kivu : hausse de prix des denrées alimentaires à Goma et Masisi-centre

Le prix de plusieurs produits de première nécessité a galopé à Goma et Masisi-centre, depuis que les rebelles du M23 ont pris le contrôle de la cité de Mushaki  (Nord-Kivu).

Ces rebelles ont ainsi coupé le trafic routier entre Saké et Masisi-centre où un verre du sel est passé de 500 à 1000 francs congolais.

Dans cette cité, affirment des sources, un verre du sucre se vend à 1000 francs congolais au lieu de 700 francs comme d’habitude.

Cette hausse de prix se constate également à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu où un KG de haricot vert qui se vendait à 3000 fc revient actuellement à 4500 voire 5000 francs congolais.

Il en est de même pour celui de pomme de terre qui coûtait 1200 francs congolais et se négocie à 1700 francs congolais.

La ville de Goma est prise en étau sur le plan économique, coupée de ces poumons, alerte un député provincial élu de Masisi, Alexis Bahunga.

Ce dernier alerte le gouvernement sur la souffrance qu’endure actuellement la population du Nord-Kivu. 

Pour Alexis Bahunga, alors que la ville de Goma est totalement asphyxiée économiquement, il est plus qu’urgent maintenant, que le gouvernement s’investisse pour la réouverture des tronçons routiers Bembo-Goma et Mwesso-Goma voire Masisi-Goma. 

« Le droit international humanitaire veut que, la population, pendant la guerre, soit libre et obtienne certains produits qu’elle mange. Je sollicite du gouvernement, de tout faire urgemment, de solliciter aussi à son niveau auprès des partenaires, comment créer un couloir humanitaire, soit à réouvrir urgemment ces tronçons-là. Cela permettrait que, notre population circule librement et que cette population ait accès en même temps aux produits vivriers et aux produits manufacturés », a-t-il souligné.  

L’axe Minova-Goma reste la seule voie d’approvisionnement en produits vivriers de cette ville qui connait un exode rural.

Cependant cet approvisionnement ne peut contenir la ville de Goma qui compte environ deux millions d’habitants, sans compter la présence des milliers de déplacés.

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