Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) à Lubumbashi (Haut-Katanga) a invité jeudi 12 janvier les acteurs politiques et autres leaders à bannir les discours de la haine et les messages d’incitation à la haine. C’était au cours de l’atelier de renforcement de capacité qu’il a organisé au bénéfice des agents et cadres de la Commission nationale de droits de l’homme et de ceux de la Division provinciale des droits de l’homme.
Pendant deux jours, les participants venus tant de Lubumbashi que de six territoires de la province ont appris plusieurs notions tendant à la promotion des droits de l’homme.
Oumar Samake, coordonnateur du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme à Lubumbashi, relève le danger que peut représenter le discours incitant à la haine pendant la période électorale :
« Chaque fois qu’on s’approche des échéances électorales, il y a des surenchères. Nous avons assisté çà et là à quelques discours qui, de notre point de vue, si on n’attaque pas le mal à la racine, ça peut dégénérer. Raison pour laquelle, nous avons souhaité que ces différents acteurs qui ont en charge la question de la promotion des droits de l’homme puissent être outillés dans un premier temps à connaitre ce qu’est même les de messages de haine, les discours incitatifs à la haine et à la violence ».
« Quand ils comprennent le contenu de cette problématique en ce moment, il sera beaucoup plus facile pour ces acteurs qui vivent dans la communauté, qui sont aux prises avec ces leaders, ils peuvent l’expliquer et surtout les conséquences de cela parce que, les droits de l’homme peuvent dégénérer si les différents acteurs ont un discours qui peut effectivement inciter les uns et les autres à s’attaquer pour telle ou telle raison », a-t-il ajouté.
Pour Oumar Samake, « il faut commencer par des leaders, ces défenseurs de droits de l’homme ) qui sont les premiers à être outillés à comprendre de quoi il s’agit et ensuite, ils peuvent faire passer les messages en termes de recherche de solution pour amener les uns et les autres à utiliser un discours beaucoup plus conciliant, plus tolérant pour que la paix puisse revenir. Parce que, sans la paix, les droits de l’homme ne peuvent pas être promus ».