Des témoins ont attesté, dimanche 8 janvier, que le M23 ne s’était pas encore retiré de Nyiragongo en dépit du déploiement de la force de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) dans ce territoire du Nord-Kivu.
Ces rebelles sont signalés notamment près de l’Hôpital général de référence de cette entité, plus précisément au centre de santé de Kingarame, où ils font soigner leurs blessés de guerre.
Selon les sources concordantes dans le territoire de Nyiragongo, ces assaillants occupent également le village Kiroje, un poste hospitalier du parc national des Virunga et la colline de Hewu.
Les mêmes sources affirment qu’ils ont nommé un nouveau chef qui, désormais, administre les groupements Kibumba et Buhumba.
Les responsables de l'administration rebelle font payer des taxes aux populations démunies et leurs imposent également des travaux forcés.
Les éléments de la force régionale de l’EAC sont cantonnés près du village Kingarame dans un endroit communément appelé « Trois antennes », soulignent ces sources.
La population de cette contrée dit ne pas savoir l’agenda de cette force de l’EAC qui, selon elle, amenuise les attentes de la population sur son intervention.
De leur côté, des activistes de droit de l’homme de Nyiragongo déplorent la lenteur de la mise en œuvre de l’accord de Luanda, qui prévoyait le retrait immédiat du M23 de territoires occupés et le déploiement de la force de l’EAC.
Ils plaident plutôt pour la mise en œuvre de différents accords signés entre les parties prenantes au conflit.