Congo Nouveau : « Pourparlers de Nairobi, peut-on compter sur la sincérité des groupes armés ? »

Revue de presse kinoise du mercredi 7 décembre 2022.

La clôture des discussions de Nairobi III, au Kenya entre le gouvernement congolais et les groupes armés qui écument l’Est du pays retient l’attention des journaux parus ce matin dans la capitale. Sur ce, Congo Nouveau titre en sa manchette : « Pourparlers de Nairobi, Peut-on compter sur la catholiques sincérité des groupes armés ? ». Cet hebdomadaire rappelle que mardi 6 décembre à Nairobi, les groupes armés opérant dans l'Est de la RDC se sont engagés à déposer les armes. Alors que l'insécurité qu'ils créent leur permet d'exploiter illicitement les ressources naturelles du pays et à en tirer une manne financière, souligne ce tabloïd avant de s’interroger s’ils vont respecter leurs engagements. En tout cas, rapporte ce portail, ces consultations de paix de Nairobi reprend 10 principales décisions et résolutions dont l'acceptation du PDDRCS tout en désavouant de manière unanime son principal animateur national. Selon ce journal, les signataires du communiqué de Nairobi III ont aussi décidé de la mise en place d'un groupe de travail devant examiner et traiter la question des détenus et prisonniers des groupes armés et faire rapport aux instances judiciaires spécialisées pour une solution idoine.

Africa News reste sur le même chapitre et titre en sa Une « 53 groupes armés acceptent de déposer les armes ». Cet hebdomadaire cite le facilitateur Uhuru Kenyatta qui a alors demandé personnellement aux groupes armés de « parler à leurs fils restés à la maison» pour qu’ils cessent de profiter de la situation pour agresser sexuellement des femmes. « Les histoires que j’ai entendues de femmes sont honteuses et diaboliques. Un homme qui commet de tels actes envers une femme n’est pas un être humain mais un animal. Disons à nos fils de respecter et de protéger nos femmes et nos enfants… Je n’ai aucun intérêt pour vos minéraux ou vos forêts, mais j’ai besoin que vous respectiez vos femmes et que vous conseilliez à vos fils de faire de même », a-t-il imploré. Selon ce tabloïd, une réunion de suivi se tiendra à Goma et Bunia entre janvier et février prochains pour évaluer l’état d’avancement des résolutions. Il a fait savoir que tous les groupes armés présents aux assises de Nairobi ont signé le communiqué aux côtés du facilitateur et de ses deux envoyés - le Kenyan Macharia Kamau et l’envoyé spécial du Président de la RDC, Félix Tshisekedi, Serge Tshibangu. Plus tôt, signale Africa News, Uhuru Kenyatta a remercié le secrétariat de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) pour avoir répondu aux préoccupations des participants concernant les indemnités.

La République rapporte que les signataires du communiqué final de Nairobi III ont aussi décidé de la mise en place d’un groupe de travail devant examiner et traiter la question des détenus et prisonniers des groupes armés et faire rapport aux instances judiciaires spécialisées pour une solution idoine. Le Facilitateur de Nairobi III, Uhuru Kenyata, note ce quotidien, s’est engagé à porter à l’attention du chef de l’Etat congolais, les revendications d’intégration dans l’armée régulière congolaise des membres des groupes armés, lesquelles sont contraire à l’esprit du PDDRC-S. Selon ce tabloïd, les participants ont, en outre, demandé que le programme de développement des 145 territoires travaille en étroite collaboration avec le PDDRC-S afin de permettre l’intégration des membres des communautés en vue de créer des opportunités d’emploi, de commerce et d’entreprenariat au niveau local.

A cette occasion, écrit l’Avenir, un appel au soutien des partenaires humanitaire a été lancé à l’endroit du PDDRCS. Enfin, indique ce quotidien, une série de rencontres est prévue au mois de janvier 2023 dans les villes de Goma, Bukavu et Bunia pour évaluer les progrès réalisés et les préparatifs des autres résolutions à moyen et long terme.

Pour sa part, Le Journal estime que les résolutions de Nairobi 3 salies par l’affaire de détournement du perdiem de participants. Ce quotidien cite des sources crédibles qui
avancent jusqu’à 4 millions USD dont devaient se répartir les participants au titre de 200 USD par jour. Au finish, précise ce portail, la présidence congolaise aurait pesé et obtenu le paiement du perdiem aux participants. Autant dire que les organisateurs ont voulu attirer de l’opprobre sur le pays de Félix Tshisekedi, fait remarquer ce quotidien.

A ce sujet, souligne La Prospérité, Kinshasa dément formellement l'intox et dit ne pas être concerné par le perdiem des groupes armés. Ce quotidien rappelle que la délégation présidentielle présente aux consultations de paix de Nairobi déplore avec regret la campagne de désinformation menée par des personnes visiblement mal intentionnées au sujet de la prise en charge des participants aux travaux de Nairobi III. Cette délégation, poursuit ce portail, tient à fixer l’opinion que les pourparlers de Nairobi ont été organisés par la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) donc la dénonciation publique faite par le Facilitateur a été adressée à l’équipe d’organisation dont ne fait pas partie la délégation de Kinshasa. 5. Il vous souviendra que la délégation de Kinshasa.

Sur une autre page, ECONEWS constate que quand Washington tonne, le M23 et l’armée rwandaise se retirent. Cet hebdomadaire indique que le président rwandais, Paul Kagame, a reçu un appel téléphonique du secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, qui l’a obligé à ordonner à ses troupes qui opèrent sous couvert des terroristes de M23 à se retirer de la RDC. Kagame hésite et finit par se plier. 48 heures après, rapporte que tabloïd, le M23 annonce, dans un communiqué publié mardi en anglais, le retrait de ses troupes des positions qu’il occupe dans le territoire de Rutshuru et se dit prêt à adhérer au consensus de Luanda qu’il a boycotté quelques jours auparavant. A l’échelle internationale, souligne ECONEWS, les rapports des forces se penchant désormais en faveur de la RDC, les maîtres à penser du président rwandais l’ont obligé à se replier. Les masques sont finalement tombés. Seul, le président Paul Kagame ne représente rien.