Revue de presse kinoise du lundi 3 février 2025.
La plupart des journaux parus ce lundi à Kinshasa reviennent sur le bilan encore provisoire de l’attaque de l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23 contre la ville de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu.
Démarrons avec le Phare qui révèle qu’en quatre jours, les forces rwandaises et leurs alliés ont massacré 773 Gomatraciens et fait plus de 2880 blessés. Ce quotidien note que ce bilan encore provisoire de pertes en vies humaines perpétrées à Goma, établi à la date du 30 janvier dernier, indique de prélèvements des structures sanitaires. S’il faut associer des cas des morts et blessés qui n’ont pas bénéficié du soutien familial ou de la solidarité pour être amenés auprès des hôpitaux et centres de santé, signale ce portail, ce bilan devrait être revu à la hausse. Selon ce tabloid, déjà plus de 1000 personnes ont été tuées par l’armée rwandaise, et ses supplétifs du M23 dans cette partie du pays.
Infos 27 reste sur la même page et fait savoir ce bilan a été présenté samedi 1er février courant par le ministre de la Santé publique, Roger Samuel Kamba, lors d'un briefing spécial en direct sur la télévision nationale (RTNC). À ses côtés, souligne ce tabloïd, Patrick Muyaya, ministre de la Communication et Médias et porte-parole du gouvernement, qui a dénoncé une guerre d'extermination qui, sous l'œil impassible de la communauté internationale, s'intensifie dans l'Est de la République démocratique du Congo.
Devant la presse, précise La Référence Plus le ministre de la Santé publique a noté que ces chiffres ne sont pas exhaustifs parce que d'autres décès n'ont pas été signalés et d'autres blessés n'ont pas pu atteindre les structures hospitalières. Selon ce quotidien, les hôpitaux et centre de santé de la ville de Goma sont submergés par l'afflux massif de morts et blessés. Cité dans les colonnes de la Référence Plus, Roger-Sameul Kamba a décrit une situation dramatique.
EcoNews tire la sonnette d’alarme et fait remarquer que la situation humanitaire est désastreuse dans la chef-lieu du Nord-Kivu, où les hôpitaux, déjà fragiles, sont submergés. Cet hebdomadaire rapporte que les capacités chirurgicales sont largement dépassées, et les professionnels de santé, épuisés, travaillent dans des conditions extrêmes : pas d’électricité, pas d’eau, des ressources médicales insuffisantes. Pour EcoNews, le conflit qui frappe Goma est loin d’être une simple confrontation militaire mais plutôt d’une guerre asymétrique, où un groupe armé soutenue par le Rwanda, s’en prend délibérément à des civils et à des infrastructures vitales.
Eu égard à la situation des militaires qui se trouvent sur le lit de l’hôpital, écrit le Potentiel, le Gouvernement a déjà lancé une campagne de collecte de sang.
A en croire le ministre de la Santé publique, rappelle le journal Le Quotidien, il faut collecter au moins 5000 poches de sang pour répondre aux besoins des hôpitaux de Goma et ses environs. Mais déjà, précise cet hebdomadaire, 1 200 poches de sang ont été collectées.
A partir de Kinshasa, signale AfricaNews, le ministre du Portefeuille, Jean-Lucien Bussa, a mobilisé les entreprises publiques pour contribuer aux efforts du gouvernement face à la situation critique que traverse la RD-Congo. À l’issue de cette rencontre qui s’est tenue le jeudi 30 janvier dernier, les entreprises publiques ont réaffirmé leur engagement patriotique et manifesté leur alignement derrière les vaillantes FARDC et les patriotes Wazalendo.
Dans le cadre toujours de cet effort de guerre, ajoute la Tempete des tropiques, le Président de la République, Félix Tshisekedi, a annoncé plusieurs autres mesures lors de la 30e session du Conseil des ministres tenu vendredi 31 janvier dernier, notamment des propositions concrètes visant à réduire le train de vie des institutions.
