La situation sécuritaire dans la partie Est de la RDC occupe une bonne part dans les colonnes des journaux parus ce jeudi 27 octobre à Kinshasa. La réunion du conseil de sécurité sur la paix dans la region des Grands Lacs et la déclaration du Pape Francois condamnant l’attaque de Maboya, ont notamment retenus l’attention de ces tabloïds.
La Prospérité qui revient sur la réunion du conseil de sécurité mercredi 26 octobre, titre « RDC : l’ONU insiste sur le dialogue à tous les niveaux ! »
En RDC, une paix durable exige un règlement politique des causes profondes du conflit, plaide l’ONU, selon ce journal. Lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur la situation dans la région des Grands Lacs d’Afrique, mercredi, l’Envoyé spécial de l’ONU pour cette région s’est inquiété de la persistance des activités des groupes armés à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Mais, il a salué des multiples efforts de coopération entre les Etats de la région pour résoudre ce conflit, poursuit le tabloïd.
Selon La Prospérité, Huang Xia a expliqué aux membres du Conseil que, sept mois après sa dernière intervention devant eux, la région est toujours confrontée à l’instabilité, due à l’activisme des groupes armés, qui «constitue un de ses plus grands défis». En témoigne la résurgence du Mouvement du 23 mars (M23), un groupe armé opérant dans la Province du Nord-Kivu, qui s’est emparé en juin de la ville de Bunagana, à la frontière de l’Ouganda, et dont les offensives viennent de causer de nouvelles victimes et le déplacement des milliers des civils dans le territoire de Rutshuru.
Huang Xia a salué, en outre, la mobilisation des Etats de la Communautés d’Afrique de l’Est (EAC) pour le processus de paix, évoquant particulièrement le rôle du Kenya dans la tentative de résolution du conflit à l’Est de la RDC, dans lequel les deux pays, la RDC et le Rwanda, s’accusent mutuellement de collusion avec des groupes armés. L’approche combine des efforts non militaires, comme les deux consultations en avril et mai à Nairobi avec 56 groupes armés et des représentants congolais de la société civile ; et militaires, avec le déploiement d’une force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est pour dissuader les groupes qui refusent de participer aux pourparlers au Kenya. L’Envoyé spécial a appelé à une meilleure coordination entre les différentes troupes déployées sur le territoire congolais et la force de maintien de la paix représentée par la MONUSCO, rapporte ce quotidien.
Il a aussi encouragé la coordination des efforts de médiation dans la région, menés par le Président Lourenço d’Angola, Président de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), le Président Ndayishimiye du Burundi, Président de la EAC, et les autorités kenyanes.
Il a, par ailleurs, souligné la volonté de dialogue affichée par les deux Présidents de la RDC et du Rwanda, mais appelé aussi à des actions tangibles. Huang Xia a jugé que la désignation du Coordonnateur du mécanisme de vérification ad hoc constitue une étape encourageante. Ce mécanisme rassemble des experts des différents pays de la CIRGL chargés d’enquêter sur les incidents touchant à la sécurité.
Cette insécurité qui gangrène l’Est de la RDC a été condamnée par Vatican, rapporte La Tempêtes des Tropiques.
Le Pape Francois a vivement condamné l'attaque qui a coûté la vie, le 20 octobre dernier, à sept personnes dont une religieuse à Maboya, un village situé à plus de 20 Km au Nord de Butembo, dans la province du Nord-Kivu, partie Est de la République Démocratique du Congo (RDC), indique le quotidien.
Le Souverain Pontife s'est ainsi exprimé lors de sa tradition elle audience générale, d'hier mercredi 26 octobre, à la Place Saint Pierre, au Vatican. Il a qualifié d'inacceptable cet assaut lancé par un groupe d'assaillants identifiés comme des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF).
"Nous sommes horrifiés par les événements qui continuent à ensanglanter la République Démocratique du Congo. J'exprime ma ferme condamnation pour l'assaut inacceptable qui a eu lieu ces derniers jours à Maboya, dans la province du Nord-Kivu, où ont été tuées des personnes non armées et une religieuse travaillant dans le domaine de la santé", a déclaré le Pape François, rassurant quant à sa prière pour les personnes affectées par ces actes, souligne ce journal.
La sœur Sylvie Kavuke Vakatsuraki, tuée à Maboya, était membre de la congrégation des petites sœurs de la présentation de Notre Dame au temple de Beni-Butembo, précise Le Journal qui note que par la même occasion, le Pape François a prié « pour les victimes et leurs familles, ainsi que pour la communauté chrétienne et les habitants de cette région depuis longtemps épuisés par la violence ». Cette attaque a été aussi condamnée par le prix Nobel de la paix, Denis Mukwege, ajoute ce tabloïd. Mukwege qui pense que le « temps est venu de mettre en œuvre les recommandations du rapport Mapping et d’adopter une stratégie nationale holistique de justice transitionnelle pour briser le cycle infernal de violence qui détruit le Congo », rapporte Le Journal.
Le pape Francois était donc mercredi en union de prière avec les Congolais, note, pour sa part, Forum des AS qui rappelle que l’attaque du village Maboya est intervenue dans la nuit du mercredi 19 au jeudi 20 octobre dernier, elle a coûté la vie à 7 civils et causé plusieurs dégâts matériels.