Revue de presse de ce jeudi 8 septembre 2022
La mort de Mobutu Sese Seko, il y a 25 ans jour pour jour le 7septembre, est reprise dans les colonnes de quelques journaux kinois parus ce jeudi 8 septembre. Sur un ton nostalgique, dans un contexte de guerre, voire, d’occupation dans l’Est de la RDC, ces publications rappellent l’unité nationale et la paix vécues au pays durant les 32 années de pouvoir dictatorial du Marechal.
L’Avenir rappelle qu’il y a un quart de siècle, le 07 septembre 1997, disparaissait l’ancien chef de l’Etat zaïrois (actuelle RDC), Mobutu Sese Seko. Cet « enfant du fleuve », sève de l’unité nationale comme il décrivait le fleuve Congo, a quitté la terre des hommes et inhumé à Marakech au Maroc. Et cela, loin de son Zaïre qu’il a toujours voulu « Tata moko,mama moko, ekolo moko »(Entendez, unis comme dans une même famille, enfants d’un même père, une même mère, une seule nation).
Ce quotidien poursuit en expliquant que pour maintenir l’unité nationale de son pays, le Président de la République, Joseph Désiré Mobutu, fraichement porté à la tête du pays par le Haut commandement militaire le 24 novembre 1965, (il deviendra Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Wa Zabanga sous le vent du recours à l’authen- ticité), avait affirmé : « Nous devons marcher en fond, même conclure des accords avec le diable pour refaire l’unité du Congo. Rien à faire. Le Congo restera un et indivisible ».
Pour ce journal, « jamais ce message du Maréchal Mobutu n’a eu autant d’échos dans la mémoire collective congolaise que ces derniers temps où la République démocratique du Congo fait face à l’agression de ses voisins de l’Est, particulièrement du Rwanda qui occupe depuis plus de 3 mois déjà, la localité de Bunagana ».
Cette unité nationale était sauvegardée malgré la dictature de Mobutu, souligne pour sa part, La Tempête des Tropiques.
Il rappelle que le Marechal, emporté par un cancer de prostate alors qu’il était politiquement vaincu par les forces de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (Afdl), était le fondateur du Mouvement populaire de la révolution imposé comme parti unique dans l’ex Zaïre. Mobutu était un dictateur qui a régné pendant 32 ans sans partage au pouvoir, précise ce journal.
Néanmoins, poursuit le tabloïd, il a su garder l’unité nationale et l’intégralité territoriale durant son règne, avant d’être chassé après trois décennies. La paix et la tranquillité étaient garanties. «Vaut mieux mourir de faim que manquer la paix dans son pays», ne cessait-il de dire pendant ses discours, se souvient La Tempête des Tropiques.
La question de l’unité et la cohabitation pacifique des peuples de la RDC, La Prospérité l’aborde avec le conflit interethnique Teke-Yaka.
Ce journal titre : « Risque d’embrasement à la porte de Kinshasa : Conflit Teke-Yaka : Muzito annoncé à Kwamouth ».
Il explique que la situation à Kwamouth entre les Teke et les Yaka dans le Maï-Ndombe, commence à devenir une menace réelle pour la capitale du fait que les deux communautés se trouvent implantées aussi à Kinshasa. La délégation du central qui tente de rapprocher les deux communautés en conflit, ne voit pas encore le bout du tunnel.
Et, « Muzito voyant venir le danger », annonce une descente dans cette partie du Grand Bandundu, annonce le tabloid qui ajoute qu’en cela, « il aura été le premier de cette province à tenter de ramener la paix ». Mais déjà, il a eu à initier des contacts entre les différents leaders, des notabilités, des chefs coutumiers...
« Ancien premier ministre, il doit disposer de plusieurs tours dans ses manches. Un pari risqué tout de même pour ce leader du Nouvel élan qui vient de regagner le pays après son séjour européen. L’aune des élections de 2023, les agendas politiques se bousculent en vue de dividendes politiques. Les leaders qui sont terrés à Kinshasa se recrutent parmi les tireurs de ficèles. Ils peuvent accepter de jouer aux sapeurs- pompiers pour des bénéfices partisans », analyse La Prospérité.