Les autorités coutumières ainsi que les responsables politico-administratifs, dans la province de Tshopo, sont accusés par certains membres des communautés et organisations locales, d’ingérence dans la gestion des forêts communautaires.
Tel est le cas des forêts de Basugo et Bapondi, situées respectivement à 138 et 143 km sur la route nationale numéro 4 (RN4) à l’Est de Kisangani.
Hormis Basugo, dans la localité Bapondi, le Chef de secteur de Bekeni-Kondolole, Victor Kitabu est accusé d’avoir attribué des portions de terre à des tiers dans la concession qui n’est pas la sienne.
« Les gens plantent le cacao, les palmiers dans ma forêt communautaire sans me consulter. Mais quand je vais entreprendre une activité quelconque, ils m’interdisent. C’est le chef de secteur et ses frères qui agissent ainsi alors qu’ils ne disposent pas de foret » a déploré Valentine Natikotiko, présidente du comité local de gestion des forêts communautaires.
Ces allégations sont rejetées d’un revers de la main par l’incriminé. Selon lui, il n’a jamais franchi les limites de son domaine:
« Moi je suis Muyego. Valy se bat contre les Bayego. Je ne sais pas si notre gouvernement peut attribuer à quelqu’un un espace et le pouvoir sur un groupement sans que vous n’ayez une portion de terre. Moi, je ne me suis pas trompé. C’est donc l’Etat congolais qui nous a induit en erreur. C’est lui qui m’a attribué l’espace que j’occupe. »
Mardi 12 avril, certains leaders communautaires ont porté leurs doléances auprès du président du comité consultatif des forêts, François Batubu lors de son passage dans leurs localités.
Ce dernier a promis de faire rapport au Gouverneur de province pour un règlement de ce conflit.