Le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu, a eu une réunion d'urgence lundi 4 avril avec les patrons des sociétés pétrolières SEP Congo, SONAHYDROC, COBIL, Total, Engen ainsi que d'autres entreprises commerciales intervenant dans le secteur sur la rumeur d'une pénurie du carburant circulant à Kinshasa.
Cela, à la suite de la difficulté observée par la population pour s'approvisionner en produits pétroliers ce même lundi.
SEP Congo qui assure la logistique et le stockage des produits pétroliers, confirme qu'il n'y a nullement pénurie et qu'il dispose d'un stock devant servir les usagers.
« Il n’y a pas de pénurie, en tout cas pas aujourd’hui, parce que nous avons suffisamment des produits pour livrer le marché. Donc il n’y a pas d’inquiétude. Ce qui s’est passé, ce qu’un moment donné, le stock était trop bas. Apparemment l’information a circulé. Il y a eu la panique en ville. Les clients se sont précipités sur les points de vente. Il y en a qui ont fait du stock et cela a tari le stock dans les stations. Ce problème est maintenant dépassé », a affirmé le directeur général de SEP Congo.
C'est juste un petit souci technique qui s'est rapidement arrangé selon le directeur général d’Engen, qui rassure la population de l'approvisionnement régulier.
Mais la situation sur le marché international complique la tâche des pétroliers. Les prix à la pompe devraient bouger.
« Toutefois, nous avons exprimé les problèmes fondamentaux. Ce que les prix à l’importation ont pratiquement doublé. Il faudrait qu’il y ait un ajustement des structures des prix. En outre, pour soutenir des sociétés commerciales qui achètent des produits, qu’on paie de façon régulière les pertes et manques à gagner », note le directeur général d’Engen.
Ce lundi matin, s’approvisionner en carburant dans les stations-services de Kinshasa était quasi impossible. De longues files d’attendent ont été observées et le transport en commun a été perturbé.