Le prix Nobel de la paix, Dr Denis Mukwege, s’est dit, mardi 1er mars, favorable à la « collaboration sud-sud » entre l’hôpital de Panzi, le Centre médical communautaire de Lubumbashi et la faculté de médecine de l’université de Lubumbashi (UNILU), notamment en matière de prise en charge des victimes de violences sexuelles.
Le docteur Denis Mukwege a fait cette annonce mardi lors d'une conférence scientifique à la faculté de médecine de l’UNILU :
« Notre passage à Lubumbashi, c’était surtout pour sceller une collaboration sud-sud entre l’hôpital de Panzi, CMC à Lubumbashi et la faculté de médecine. Je pense que c’est très important que nous commencions à développer cette collaboration sud-sud, parce qu’il y a beaucoup de potentiel. Mais malheureusement, chacun reste dans son coin et on n’arrive pas à partager nos connaissances ».
Il y a des médecins de Lubumbashi qui sont allés se faire former à Panzi (Bukavu), a-t-il indiqué, espérant que ce passage serait mis à profit afin de discuter avec eux pour voir comment améliorer la prise en charge des victimes.
« Nos équipes continuent à aller par exemple à Pweto opérer ça serait beaucoup plus facile d’envoyer les malades à Lubumbashi avec les équipes en collaboration avec l’université et le CMC et trouver les moyens de pouvoir les prendre en charge gratuitement », a poursuivi le gynécologue congolais.
Selon lui, la spécificité pour les victimes des violences sexuelles « c’est qu’elles ont été victimes puisque nous, société, on ne les a pas protégées. Et donc, on ne peut pas leur demander en plus de pouvoir payer notre faute. Pour moi, je crois que la société doit les prendre en charge, c'est déjà une forme d’une réparation ».