Des cas de kidnapping deviennent récurrents dans le territoire de Rutshuru, alertent les organisations de la société civile et les notables d ce territoire ce lundi 28 février.
Le weekend dernier, trois autres personnes, dont deux membres d’une même famille, ont été kidnappées à Ngwenda, situé à dizaine de km au Nord-Est du chef-lieu du territoire.
Ces derniers cas portent à 25, le nombre de personnes enlevées dans les chefferies de Bwito et Bwisha depuis le début de l’année.
Gilbert Serugendo, opérateur économique dans la région et son fils ont été kidnappés samedi à Ngwenda par des présumés combattants FDLR. Ils ont été amenés dans la forêt avant d’exécuter le père, le même samedi soir, selon les sources à Kiwanja.
Les ravisseurs exigeraient une rançon très exorbitante pour libérer le fils qui reste en captivité. Certaines sources craignent que ce dernier soit aussi tué, parce que n’ayant plus contact avec lui depuis dimanche après-midi.
Un habitant de Kiwanja indique que les deux victimes revenaient de Nyabanyira dans le cadre de leurs activités commerciales. M. Serugendo, habitant du quartier Mabungo était coordinateur de l’Association des volontaires et des personnes vivant en souffrance (AVPS).
Il avait fui Nyabanira, son village d’origine à cause de l’insécurité. Une autre personne, bergère, a été également enlevée à Kalengera, dimanche soir alors qu’elle faisait paitre ses troupeaux.
L’otage est entre les mains de ses bourreaux, qui, jusqu’ici ne sont pas identifiés.
La semaine dernière, 5 personnes avaient été kidnappées à Rubare toujours aux alentours de Kiwanja.
Les organisations de la société civile de Rutshuru expriment leur inquiétude face à cette montée vertigineuse des cas d’enlèvements dans le Rutshuru. Elles ont documenté au moins 25 cas de personnes enlevées en l’espace de deux mois.
Certains de ces cas d’enlèvement sont suivis de tueries. Ces organisations demandent aux autorités de multiplier des efforts pour décourager ce système, notamment en collaborant avec les maisons de télécommunications pour identifier les kidnappeurs qui rançonnent à partir des téléphones mobiles.
Cette pratique récurrente appauvrit certaines familles faute des moyens, déplorent ces acteurs.