Revue de presse du mercredi 19 janvier 2022
Le feuilleton Jean-Marc Kabund est au cœur des articles rédigés par différents journaux paraissant à Kinshasa.
Loin d’être au bord de l’explosion, commente Le Phare, l’Union sacrée de la Nation reste une et indivisible. Tous restent dans la droite ligne du soutien au chef de l’État, rapporte le journal qui se réfère à l’annonce faite par les présidents des groupes parlementaires.
Cette déclaration, ajoute le quotidien, est consécutive à la crise qui sévit au sein de l’Union sacrée, avec cette affaire Kabund qui empeste le climat politique depuis quelque temps. Les présidents des groupes parlementaires membres de l’Union sacrée de la nation désavouent Jean-Marc Kabund, premier vice-président de l’Assemblée nationale qui a annoncé sa démission de son fauteuil à la suite des altercations entre sa garde rapprochée et quelques éléments de la Garde républicaine.
Par la même occasion, ils réaffirment leur loyauté au chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, seul Chef et visionnaire de l’Union sacrée, conclut le tabloïd.
Pour La Prospérité, c’est une déclaration politique de grande envergure qui tombe au moment où la majorité incarnée par l’Union sacrée de la Nation, mieux, l’UDPS, parti présidentiel est secouée par une guerre interne qui fragilise tant soit peu le pouvoir de Félix Tshisekedi.
Dans une autre déclaration, fait remarquer L’Avenir, les députés nationaux membres de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) désavouent leur collègue Jean-Marc Kabund-a-Kabund. Ils prennent, de ce fait, acte de sa décision de démissionner de ses fonctions de premier vice-président de l’Assemblée nationale qu’il occupait au nom de I’UDPS et non pas à titre personnel.
« A cela s’ajoutent ses autres fonctions au sein du Parti que nous devons continuer à consolider ensemble pour servir les intérêts de notre peuple », ont indiqué les signataires, dont les propos sont repris par le journal.
Pour eux, indique Forum des As, M. Kabund, qui occupait ce poste au nom de l'UDPS et non à titre personnel, doit tirer les conséquences de sa démission. Ce qui signifie logiquement qu'il doit aussi, par cette décision, se départir de ses fonctions au sein du parti, ajoute le journal.
Occasion pour ces députés d'en appeler à l'intervention, sans délai, des structures de l'UDPS qui, selon eux, doivent officiellement mettre hors-jeu Jean-Marc Kabund. Il s'agit de le dépouiller de toutes les fonctions au sein du parti, conclut le tabloïd.
« Divorce consommé, Tshisekedi-Kabund : le point de non-retour », titre Eco News.
Entre Jean-Marc Kabund, président ad intérim de l’UDPS, également 1er vice-président de l’Assemblée nationale, le pont est presque rompu, commente le média.
Pour Jean-Marc Kabund, c’est le chemin de non-retour. Celui qui était présenté, du vivant du lider maximo, comme un «héros» de la lutte, est obligé de tracer son chemin, loin de l’influence du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le trihebdomadaire.
A deux ans des élections de 2023, l’UDPS vit une crise politique interne de grande amplitude. Le départ de Kabund soumet désormais le parti présidentiel à un rabattement des cartes, qui pourrait s’étendre jusqu’aux institutions, à commencer par les deux chambres du Parlement, conclut le tabloïd.
Après l'épisode Kabund, quel avenir pour quelle UDPS ?, s’interroge La République.
Le parti n’a jamais été aussi puissant mais jamais non plus aussi sous tension, indique le journal.
Le président de la République va devoir prendre des décisions. Mais peut-il privilégier la ligne des « pionniers » fidèles à son père au détriment de ses conseillers ? Kabund, critiqué par « les pionniers » n’est pas un ami de ces conseillers, analyse le tabloïd.