Les ONG de la société civile et les mouvements citoyens exigent la comparution et l’audition de toutes les personnalités citées par le major Paul Mwilambwe, dont l’ex-président Joseph Kabila, au procès Chebeya en cours devant la Haute Cour militaire de Kinshasa-Gombe. Ils l’ont fait savoir lors d’une conférence de presse coanimée ce mardi 18 janvier au siège de La Voix des Sans Voix pour les droits de l’homme à Kinshasa.
Selon les responsables de ces organisations, les 48 ONGDH parlent d’une seule voix et disent attendre de la justice militaire qu’elle fasse éclater la vérité sur le double crime du 1er juin 2010 dans les installations de la police nationale.
A la question de savoir si l’ancien président de la République et sénateur à vie, couvert de l’immunité, peut comparaitre sans que celle-ci ne soit préalablement levée ni sans autorisation du Sénat, Jean-Claude Katende, président de l’ASADHO répond :
« Le président Kabila ne sera pas entendu comme prévenu, il sera entendu comme simple renseignant. C’est quand un ancien Chef d’Etat est poursuivi pénalement qu’on peut lever ses immunités. »