RDC : le prix du carburant en hausse à Butembo

Le prix du litre du carburant a augmenté dans la ville de Butembo dans le Nord-Kivu. Il se vend, depuis mardi 11 janvier à 2500 francs congolais (1, 25 USD) à la pompe, contre 2 200 francs (1,1 USD) auparavant. En décembre 2021 déjà, la ville connaissait des difficultés d’approvisionnement. 

Selon le président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) à Butembo et Lubero, Polycarpe Ndivito, le trafic n'a pas encore normalement repris entre le Kenya et la RDC, à cause de la nouvelle vague de la COVID-19. 

Polycarpe Ndivito explique que les véhicules transportant du carburant importé en RDC ont été bloqués pendant une semaine à Malaba à la frontière entre l’Ouganda et le Kenya. Les chauffeurs, qui ont été obligés de passer ce test au Kenya, ont refusé de passer un autre le lendemain en arrivant à Malaba sur le territoire ougandais. 

Cette situation a immobilisé de nombreux camions qui devaient approvisionner la ville de Butembo, explique le président régional de la FEC. Ce retard d’approvisionnement maintiendrait les prix du carburant à un niveau encore élevé, déplore Muhindo Nzoli, un revendeur de carburant à Butembo. 

Il dit travailler à perte : 

« Actuellement, je vends 1 litre à 2 500 et 2700 francs congolais. Avant, nous achetions un fût de carburant à 195 USD, mais aujourd’hui nous l’achetons à 235 et 240 dollars. Quand j’achète le fut à 240, je ne gagne rien ; parce qu’il y a certains clients qui se plaignent et je leur vends à 2500 francs. Et là, c’est moi qui subis la perte ; parce que, quand tu expliques aux clients, ils refusent de comprendre la situation. » 

Du côté des chauffeurs de taxi-moto, principal moyen de transport en commun dans la ville, on explique la hausse du prix d'une course par celle du carburant.  

Augustin Mumbere, conducteur de moto, explique :  

« Sur la course qui était de 1 000 francs (0,5 USD), nous avons ajouté 500 francs. Celle de 2000 (1 USD), elle est à 3 000 francs (1,5 USD). Maintenant, c’est compliqué et ça nous crée des incompréhensions avec nos clients. Un client arrive, tu lui fixes le prix, il part directement disant qu’il ne peut pas payer cette somme. Alors quand tu trouves 2 ou 3 ou 4 personnes qui refusent, tu es obligé de travailler avec ce bas prix alors nous ne nous en sortons pas vraiment. » 

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