Le leadership de la MONUSCO a clôturé mercredi 17 novembre sa visite de travail à Kalemie, dans la province de Tanganyika. Selon le bureau de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations-Unies(RSSG), l’objectif de la mission était d’évaluer l’état d’avancement du processus de retrait de la mission onusienne amorcé au Tanganyika. Bintou Keita, qui a conduit cette délégation dans la région pendant trois jours, a appelé tous les acteurs ainsi que la population à la conjugaison des efforts pour le retour de la paix. Elle invite chacun à jouer son rôle :
« On est tous déterminés à faire de notre mieux mais nous avons besoin que l’Administration du territoire et tous ceux qui concourent à la sécurisation fassent aussi leur travail. »
Lors de son séjour, la RSSG avec toute sa délégation ont visité mercredi, la localité de Kabeya-Mayi en territoire de Nyunzu. Ce village situé à 34 kilomètre au Nord du centre de Nyunzu a attiré l’attention de la visite de travail de la Cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, au Tanganyika.
Kabeya-Mayi regorge aujourd’hui quatre sites où vivent 3600 déplacés fuyant l’insécurité dans leurs milieux d’origine.
Le chef Kabeya-Mayi a indiqué que si la paix revenait totalement, tous les déplacés retourneront chez eux.
Tout en restant dans les chiffres, les acteurs humanitaires présents dans la zone ont fait état d’une situation préoccupante voire grave.
Selon eux, 22000 déplacés sont enregistrés au centre de Nyunzu ; 18000 autres à Kisengo et 100 000 autres encore font un mouvement vers Nyunzu à cause de l’insécurité qui sévit dans la région.
L’Administrateur de territoire, Hubert Kanza-Vumba a précisé que cette situation est due à la présence ses miliciens dans la région.
« Dans le Secteur Sud-Lukuga, la présence du seigneur de guerre, Nyumba Isha, non encore récupéré, fait peur. Dans le Secteur Nord-Lukuga, c’est une rébellion qui n’épargne personne », a-t-il soutenu.