Les Forces armées de la RDC (FARDC), renforcent leurs positions à Kazimwe-Kisanga, à environ 5 kilomètres à l’Ouest de Kawizi ainsi que sur et l’axe Rutemba-Munywema, au nord de la ville d’Uvira, dans la province du Sud-Kivu.
Ces deux axes routiers, situés respectivement sur les moyens plateaux et sur la route nationale numéro 5 (RN5), dans la province du Sud-Kivu, ont été reconnus comme les endroits les plus « insécurisés », par des combattants armés.
L’armée qui vient de renforcer sa présence sur ces routes voudrait en effet, « dissuader les groupes armés et permettre la libre circulation des passagers sur ces axes ».
D’après l’un des officiers des FARDC, ces mesures sécuritaires ont été recommandées par la société civile et la jeunesse de Kawizi au cours d’une mission d’évaluation conjointe conduite, le mercredi 03 novembre dans cette région, par l’armée et la section des affaires civiles de la MONUSCO.
Dix personnes dont des chefs de village, des membres du comité local de protection, des chefs religieux, des anciens du village, des représentants d'agriculteurs et les FARDC y ont pris part.
Ces acteurs locaux ont dénoncé la « méfiance », qui caractérise les relations entre les civils et les forces de sécurité congolaise. Ces dernières accusent en effet les jeunes du milieu ainsi que les chefs coutumiers d’avoir des « accointances avec les groupes armés ».
Ils ont aussi épinglé l'absence des militaires sur la route nationale numéro 5 (RN5), dans la plaine de la Ruzizi, comme un facteur qui permet aux combattants armés d’y opérer en toute quiétude.
Le 1er novembre dernier, des passagers d’un bus de transport en commun ont été dépouillés de leurs biens au cours d’une embuscade à Munywema, à 12 Km, au Nord de la ville d’Uvira.
Par ailleurs, la mission conjointe d’évaluation a conclu, également, que les embuscades récurrentes contre les civils par des hommes armés, les mouvements des groupes rebelles et des potentielles lacunes au niveau de l’armée constituent des facteurs qui bloquent les « mécanismes d’alerte précoce », dans la région entre Kaala, Hongero et Kawizi.
Cependant, la MONUSCO a encouragé les acteurs locaux à renouveler la confiance entre la population et les forces de sécurité. Elle a aussi demandé aux chefs des villages et des groupements, d’organiser régulièrement des réunions de sécurité pour « maximiser les tendances et informations de sécurité de la zone et les signaler en temps opportun aux autorités compétentes ».