Revue de presse du mercredi 20 octobre 2021
Le risque de connaitre un décalage dans l’organisation de prochaines élections en RDC préoccupe les journaux parus mercredi 20 octobre à Kinshasa.
Des retards dans l’organisation des élections de 2023 ne sont pas à exclure. C’est ce que renseigne le dernier rapport du sondage mené conjointement par le Groupe d’études sur le Congo -GEC- et le Bureau d’études, de recherche et de consulting international -BERCI, cité par AfricaNews.
« Bon nombre de répondants craignent que les divergences entre les différents camps politiques et confessionnelles impactent négativement le processus électoral qui peine à démarrer. Parmi les autres facteurs pouvant favoriser le glissement, les répondants citent entre autres la problématique du financement des élections, la révision du fichier électoral et le manque de volonté politique », rapporte le journal, avant d’enchaîner :
« Désormais, la balle est dans le camp du Président de la République afin d’agir en toute conséquence pour ne pas retarder le processus électoral. A ce jour, tout glissement incombera au Chef de l’Etat, seul redevable devant le souverain primaire ».
Le Potentiel estime pour sa part que « la bataille pour la CENI a dévalué les valeurs morales des leaders religieux », qui n’ont pas pu se mettre d’accord sur un candidat consensuel a la présidence de la CENI.
« Les prélats catholiques et protestants perdent toute maîtrise et descendent, incroyablement, en dessous de la ceinture. Avec raison. L’agitation dont ils ont fait montre ces derniers temps en ameutant des ambassadeurs et d’autres diplomates accrédités à Kinshasa, voire leur vilain chantage d’organiser des marches si jamais il y a passage en force pour Denis Kadima, semblent avoir accouché d’un souriceau », note le tabloïd.
Mais pour le quotidien Le Journal, « la dissolution de la CENI est vivement souhaitée ! » Le compte n’est pas bon dès lors que la loi sur le fonctionnement de la Commission électorale nationale indépendante prévoit le nombre de 15 membres devant être avalisé sur fond d’une ordonnance par le chef de l’État après l’entérinement de l’Assemblée nationale. Mais, fait remarquer le tabloïd, l’Assemblée nationale n’a entériné qu’une équipe de 13 animateurs de la CENI. Signe de manque de consensus.
« Le chef de l’Etat Félix Tshisekedi se trouve ainsi face à une situation qui risque de rendre lourde et compliquée la manipulation de la machine devant conduire à l’échéance 2023 tant attendue. Dès lors, il devra être tenté d’user de mesures hautement impopulaires pour écarter les obstacles de son chemin. C’est dans cet ordre d’idées que d’aucuns ne s’empêchent nullement de proposer la dissolution pure et simple de le CENI qui depuis 2006, divise plus qu’elle n’unit les acteurs de la Société civile et de la politique », explique le journal.
Entre-temps, signale L’Avenir, près de quinze organisations citoyennes félicitent Christophe Mboso, pour l’entérinement des animateurs de la CENI. Une délégation de mouvements citoyens, conduite par le député national Eliezer Ntambwe, élu de la Lukunga dans la ville de Kinshasa a été reçue à cet effet au bureau du speaker de l’Assemblée nationale.
« Nous voulons bien nous positionner, prendre acte de ce qui s’est passé à l’Assemblée nationale en entérinant la nouvelle équipe CENI et rassurer les élus que nous restons toujours dans notre rôle de contrôle citoyen, de surveillance citoyenne pour, notamment observer et contribuer à l’organisation des élections transparentes, libres et apaisées, dans le respect du délai constitutionnel », a affirmé Kasongo Gauthier, coordonnateur du mouvement citoyen « Biso Peuple/Société civile ».
Pour sa part, Martin Fayulu initie un bloc patriotique pour contrer "la dictature fatshiste", rapporte Forum des AS. « L'heure est grave. Il est temps de se réveiller. Temps de se mobiliser pour vite contrer ''une dictature'' qui pointe à l'horizon. A l'approche des élections de 2023. L'alerte vient de Martin Fayulu. Le Coordonnateur national de la coalition Lamuka et patron de l'Ecidé (Engagement pour la Citoyenneté et le Développement), requinqué après la marche monstre que sa coalition a organisé le samedi 16 octobre à Kinshasa, estime le moment propice pour tirer la sonnette d'alarme », note le journal.