Les quatre militants de Lamuka, qui avaient été interpellés mercredi 29 septembre à Kalemie dans la province du Tanganyika lors de la marche de cette plateforme, ont été libérés le même jour dans la soirée. Cette marche a été dispersée par la police.
Le coordonnateur du parti politique Nouvel Elan dans la province du Tanganyika et membre de la plate-forme Lamuka, Maurice Kasongo wa Kasongo, indique que ces militants étaient détenus dans le cachot de l’Agence nationale des renseignements (ANR).
« Une lettre a été déposée aux autorités en place. La réponse nous est parvenue en grand retard soit le mardi soir. Et cette réponse a été négative. Le maire nous a demandé d’utiliser d’autres moyens pour nous exprimer. C’est ce qui a fait que l’on puisse choisir l’option de venir déposer le mémorandum à la MONUSCO. A quelques mètres de la MONUSCO, les policiers sont intervenus et nous ont brutalisés », dénonce Maurice Kasongo wa Kasongo.
Il dénonce aussi la perte des biens des personnes interpellées :
« Moi-même et trois autres personnes avons été arrêtés. Nous nous sommes retrouvés au cachot de l’ANR depuis 9 h et ils nous ont relâchés vers 17 h. Ils ont réussi à disperser les militants. On a perdu des biens et nous avons été victimes des coups et blessures. Nous sommes en train de condamner avec toute la dernière énergie le comportement qu’affiche la police. Les policiers ne viennent pas sécuriser les manifestants. Ils viennent avec l’objectif de pouvoir maltraiter les militants ».
L’exécutif provincial et la police n’ont pas réagi à cette déclaration.