Sud-Kivu : les chefs locaux recommandent le déploiement « urgent » des FARDC à Kahololo

Les leaders communautaires recommandent le déploiement « urgent » des Forces armées de la RDC (FARDC) à Kahololo, dans les hauts plateaux d’Uvira au Sud-Kivu. Ils ont formulé cette recommandation mercredi 15 septembre, lors d’une mission conjointe d’évaluation organisée par la Mission des Nations unies en RDC (MONUSCO) et le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). 

Les chefs locaux estiment que la présence de l’armée va dissuader l'activisme des groupes armés et va favoriser le rétablissement de l'autorité de l'État. 

Ils demandent à la MONUSCO la nécessité de transférer sa base opérationnelle de Kahololo à Birindiro pour permettre le retour des déplacés internes et améliorer la capacité de réponse aux menaces de protection des civils.  

Ces déplacés appellent à une intervention humanitaire dans cette région de hauts plateaux.  

Les participants à cette rencontre proposent un dialogue intercommunautaire pour une cohabitation pacifique de toutes les communautés des Hauts et Moyens plateaux.  

De son côté, la Mission onusienne a exhorté ces personnes déplacées à promouvoir la paix et la cohésion sociale des communautés. 

La mission conjointe qui s’est rendue à Kahololo était composée de forces des Nations unies, notamment la section des Affaires civiles, le Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’homme (BCNUDH), le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), la section DDRRR et l’ONG locale CEDIER. 

L’objet de cette rencontre était d’évaluer la situation sécuritaire, la protection des civils, la situation humanitaire et des droits humains dans la région, à la suite des récents affrontements qui ont opposé la coalition Maï-Maï aux combattants Twigwaneho dans la région, poussant les habitants à se déplacer. 

L'équipe a interagi avec 40 personnes déplacées, dont six représentantes des femmes. Ces personnes déplacées sont confrontées à de mauvaises conditions humanitaires et de protection en raison de problèmes de pénurie alimentaire, d'abri, de santé et d'éducation. 

La présence et l'activisme de différents groupes armés : combattants Maï-Maï, rebelles burundais de Red Tabara et des miliciens Twigwaneho dans la zone de Kahololo reste la principale source de menaces pour les habitants. 

 

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