Les activités socio-économiques sont restées en grande partie, paralysées dans la journée de ce lundi 13 septembre à Beni (Nord-Kivu). La plupart des maisons de commerce sont fermées au centre-ville. Cette situation fait suite à l’appel à deux journées ville morte de la société civile.
Au quartier commercial, dit « Matonge », dans la commune de Mulekera, aucun magasin ni boutique n’est ouvert ; hormis quelques pharmacies. Cependant, la circulation reste normale et les banques sont ouvertes.
La coordination urbaine de la société civile veut, à travers cette action, « protester contre l’insécurité grandissante dans la ville ». En effet, ces dernières semaines, il s’observe des cas de vols à mains armées pendant les heures de couvre-feu, selon son président Pepin Kavota.
De son côté, le maire de Beni, le commissaire supérieur principal Narcisse Muteba Kashale, a manifesté dimanche 12 septembre sa déception face à cet appel de la société civile. Il appelle lui plutôt la population locale à vaquer librement à ses occupations quotidiennes :
« C’est inconcevable, c’est inadmissible ! On va décréter deux jours de ville morte, ça va apporter quoi ? Ça va changer quoi ? Ça va amener la sécurité ou plutôt on est en train d’enfoncer les gens dans l’insécurité. Je pensais que la société civile était là pour soutenir la population. Mais, si elle est là pour détruire cette population que nous sommes en train de tout faire pour protéger. En tout cas je suis désolé ! ».
Pour Pépin Kavota, ces deux journées seront observées sous « méditation ». Il s’agira de prier les autorités désignées pour conduire l’état de siège, afin qu’elles arrivent à restaurer la paix et la sécurité dans la ville de Beni.
Pendant ce temps, les éléments de la police ont été déployés tôt ce lundi dans certains lieux stratégiques de Beni.
Des patrouilles mixtes policiers-militaires sont également visibles dans la ville.