Les habitants des cités périphériques de la ville de Kisangani dans la province de la Tshopo se plaignent de l’insécurité grandissante dans leurs milieux. Il s’agit notamment des occupants de Cimestan, Katchuya, Lupia et PK7.
En moins d’un mois, affirme Richard Katembo, leader communautaire, dix motos, des téléviseurs et autres biens de valeur ainsi que de l’argent ont été emportés par des bandits à mains armées. Il ajoute que les forces de l’ordre, en sous-effectif, n’arrivent pas à assurer la sécurité des populations et des biens dans ces quartiers :
« Ces bandits tirent pour intimider la population et quand ils vous intimident, vous êtes obligés d’ouvrir. Parfois ils cassent la porte avec force. Ce qui est regrettable est que les chefs des quartiers et les commandants en place, qui devaient venir se rendre compte de la situation sur les lieux du drame, n’arrivent pas. Nous voyons que nous sommes abandonnés par lesdites autorités ».
Richard Katembo ajoute que beaucoup de gens ont abandonné leurs maisons pour regagner le centre-ville :
« Mais au moment où je vous parle, tout le monde vide maintenant Cimestan pour rentrer à la Makiso. Tout le monde est en train de vider Katchuya pour rentrer dans la Makiso. Des gens quittent leurs maisons, leurs parcelles pour devenir locataire et pourtant ils avaient leurs propres maisons ».
Le commandant urbain de la police, Floribert Kingombe, dit être bien informé de toute la situation de la ville. Selon lui, une opération de traque est en cours de planification. Il sollicite l’appui des autorités administratives pour multiplier les patrouilles et d’être efficaces sur le terrain.