Evaluation à Kinshasa du Projet de professionnalisation de la Police pour la population et la paix

Les acteurs impliqués dans le Projet de professionnalisation de la Police pour la population et la paix (P4P) ont évalué, ce mercredi 26 mars à Kinshasa, les avancées de la phase 2 du projet, dans l’optique de mieux préparer l’étape suivante. Bien que des progrès aient été réalisés, les partenaires estiment qu’il reste encore beaucoup à faire pour consolider les acquis et garantir la réussite des prochaines phases.

Parmi les défis majeurs identifiés, figurent l’augmentation des effectifs policiers et l’amélioration des infrastructures. Ce projet, soutenu par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), l’OIM et ONU-Habitat, est en cours d’expérimentation dans trois provinces : Kinshasa, Kongo-Central et Tanganyika. A Kinshasa, la commune de Kimbanseke a été choisie comme commune pilote.

D’après le ministre provincial de l’Éducation, ancien bourgmestre de Kimbanseke et l’un des pionniers du projet, Jeannot Canon Larose, des résultats positifs sont déjà perceptibles dans les trois quartiers où il est mis en œuvre. Le commissaire général de la Police nationale congolaise (PNC), le commissaire divisionnaire Benjamin Alongaboni, a pour sa part souligné la nécessité de renforcer les effectifs des policiers. « Les défis sont nombreux, notamment les sous-effectifs des policiers. Le deuxième défi concerne les infrastructures, car une police respectable doit disposer de postes de police présentables pour inspirer confiance à la population. Tout cela passe par une formation adéquate », a-t-il affirmé.

Le Projet P4P

Le Projet de professionnalisation de la police pour la population et la paix a pour objectif de promouvoir une Police nationale plus professionnelle, proche des citoyens et fondée sur une gouvernance participative. Mis en œuvre à Kimbanseke, ce programme vise à renforcer la confiance entre les forces de l’ordre et la population, tout en offrant des solutions durables pour assurer la stabilité locale.

Au-delà de la professionnalisation de la Police nationale congolaise (PNC), le projet ambitionne d’améliorer les conditions de vie des habitants et de construire un environnement urbain sécurisé, inclusif et résilient.

La deuxième phase du projet doit se conclure en septembre prochain. Les efforts déployés serviront de socle pour étendre ce modèle à d’autres zones et pour répondre aux attentes croissantes de la population.