Revue de presse du vendredi 30 juillet 2021.
Le dernier round, après celui du centre interdiocésain, de la Commission d’intégrité et médiation électorale (Cime) et du Palais du peuple, se joue ce vendredi 30 juillet 2021 entre les deux ailes rivales de la composante Confessions religieuses qui ne s’accordent pas autour de la personne à désigner pour remplacer Corneille Nangaa à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). C’est ce sujet qui intéresse la presse congolaise.
La Tempête des tropiques renseigne que les travaux devront reprendre où ils ont commencé, au centre Interdiocésain, pour tenter de trouver, cette fois, un consensus entre, d’une part, l’Église catholique et l’Église du Christ au Congo (ECC), et de l’autre, les Kimbanguistes, l’Armée du salut, les Salutistes, l’Église Orthodoxe, les Musulmans et l’Église de Réveil.
A deux contre six, tout le monde a pensé que le combat était perdu d’avance pour les Catholiques et les Protestants. Mais ces derniers ont pu résister jusqu’à arracher le dernier round et enterrer définitivement la hache de guerre. Même si le prophète Dodo Kamba avait déclaré mercredi 28 juillet que « nous avons vidé cette question de la désignation, le travail est fini… on ne recule pas ».
A ce sujet, L’Avenir parle d’un délai de grâce leur accordé par Christophe Mboso, c’est l’ultime rencontre des leaders religieux, qui se regardent en chiens de faïence.
En cause, le processus de désignation de leurs délégués au bureau de la CENI a suscité l’attention particulière de toute la classe politique, mais aussi de la population, explique le quotidien qui rappelle que le consensus tant recherché n’a pas été au rendez-vous mardi dernier.
Qu’est-ce qui est à la base de cette discorde ? Forum des As semble trouver la réponse dans son titre : « Denis Kadima divise les confessions religieuses ».
Le tabloïd explique : « Les six confessions religieuses qui ont jeté leur dévolu sur Denis Kadima n’entendaient pas revenir sur leur choix. Si la nuit n’a porté aucun conseil, c’est que c’est cette position qu’elles vont brandir face aux représentants de la CENCO et de l’ECC. Et l’on craint que l’ultime rencontre entre leaders religieux se solde par un échec retentissant. »
La Prospérité voit plutôt en cet ultimatum accordé aux confessions religieuses la recherche d’une troisième voie à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et s’interroge : « Kadima et Ebotoko sacrifiés » ?
En raison de multiples griefs portés contre Denis Kadima et Ebotoko, Mgr Marcel Utembi propose qu’ils soient éliminés. Il le dit si bien dans une lettre accompagant l’invitation. Mais, dès le départ, puisqu’ils étaient au nombre de trois, après l’examen des dossiers des candidatures sérieuses, doit-on croire qu’aujourd’hui, Paul Nsapu, le tout dernier qui reste encore sur la liste, a toutes les chances de remonter au créneau ?
Le journal ne répond pas à cette question qu’il renvoie aux confessions religieuses « qui, décidément, sont obligées de trouver un compromis aujourd’hui, avant qu’il ne soit minuit. »
Court dans son titre, La République s’exclame : « Elections 2023 : déjà le conflit » !
Pourtant, bonne pourrait bien être sa prestation, la crédibilité de ce travail est déjà sujette à caution pour diverses raisons. Si bien que le décor de la protestation est bien planté avant même l’échéance électorale. A moins des résultats défavorables au pouvoir, le verdict est déjà honni du fait d’absence de confiance dans le travail du probable président de la Commission électorale, décortique le journal.
Pour mieux faire, il importe de reconquérir cette confiance dès à présent, en changeant le fusil d’épaule.